Les avocats de la famille des deux vacanciers, qui ont été décédés en mer mardi dernier suite à des tirs attribués à des garde-côtes algériens dans une zone frontalière entre le Maroc et l’Algérie, ont annoncé dimanche leur intention de déposer une plainte en France.
Dans une déclaration à l’AFP, Maitre Hakim Chergui, l’un des avocats de la famille des victimes, assure que cette plainte, sera soumise « lundi ou mardi », et englobera des chefs d’accusation tels que « assassinat aggravé, tentative d’assassinat aggravé, détournement de navire et non-assistance à personne en danger. »
Dans un communiqué conjoint, Chergui et Ghizlane Mouhtaram, qui représente la famille au Maroc, soulignent que « la rupture des relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et la République algérienne, à l’initiative de cette dernière, ne saurait justifier la commission du moindre crime et, encore moins, l’impunité de ses auteurs ». Face au silence des autorités algériennes, sur le territoire desquelles les tragiques événements ont eu lieu, les avocats estiment qu’ils n’ont d’autre choix que de recourir à la justice française afin de faire toute la lumière sur cette tragédie d’une cruauté inouïe.
Bilal Kissi, âgé de 29 ans et père de deux jeunes enfants, ainsi que son cousin Abdelali Mechouar (ou Mchiouer), un commerçant de 40 ans résidant en France et père d’un enfant de cinq ans, ont malheureusement perdu la vie. Un ami, Smaïl Snabé, également Franco-Marocain, a été appréhendé par les garde-côtes algériens. Pour sa part, Mohamed Kissi a été secouru par la Marine marocaine.
Dans le même contexte, la famille Kissi lance un appel « toutes les parties concernées » afin d’assurer le rapatriement du corps d’Abdelali Mchiouer, actuellement détenu par les autorités algériennes, en vue de son inhumation au Maroc.
Pour finir, il est nécessaire de rappeler que le parquet d’Oujda a ouvert une enquête pour éclaircir les circonstances entourant « un incident violent en mer. »