Après avoir réussi à arracher le droit d’exister juridiquement, grâce à la décision rendu le 21 décembre 2023, par la Cour de justice européenne, l’heure est à la viabilité économique du projet de la Super League. Un projet qui met en avant un modèle de gratuité de la diffusion des matchs, d’ou les interrogations que peuvent se poser plusieurs nostalgiques du bon vieux temps où le football étaient accessibles à tous.
La société A22, créatrice de la Super League, a annoncé que tous les matchs seraient diffusés gratuitement et sur Internet. Dans la foulée du verdict, la Super League a également annoncé la création d’une plateforme de streaming gratuite nommée UNIFY.
Sur cette plateforme, tous les matchs seront accessibles gratuitement. Une version payante sans publicités, avec plusieurs options supplémentaires devrait aussi être lancée.
Cependant, ce modèle doit relever un défi de taille: comment faire pour se passer des droits TV qui rapportent aujourd’hui 3,8 milliards d’euros aux clubs participants, alors que la raison qui avait poussé Florentino Perez à vouloir créer la Super League était bien d’augmenter les revenus des clubs.
La société A22 assure, à cet égard, que des « accords de distribution avec les diffuseurs, les chaînes, les services de streaming, les clubs et les fournisseurs de contenu assureraient la viabilité économique du projet, en plus de la publicité des abonnements premium, des partenariats de distribution, des services interactifs et des sponsors ».
Quoi qu’il en soit, le défi que doit relever la Super League ne se limite pas à attirer la nouvelle génération qui est capable de s’adapter aux nouvelles technologies, mais aussi de conserver un public plus traditionnel, passionné de football, mais qui pourrait se retrouver dépassés par l’avancée technologique, ce qui constituerait une perte considérable.
La Super League devra donc trouver le juste milieu: permettre une ouverture sur les nouvelles plateformes, et conserver la diffusion via la télévision.
