Le statut unifié des fonctionnaires du Département de l’éducation nationale, approuvé mercredi en Conseil de gouvernement mobilisera 9 milliards de DH supplémentaires par an à l’horizon 2027, à un rythme d’environ 2,5 milliards de DH de plus par an, à compter de 2024, selon les informations du journal « Al Yaoum24 » (rédaction arabophone).
En vertu de ce statut, 140.000 enseignants seront titularisés dès 2023 et pourront bénéficier des promotions selon leurs échelons avec effet rétroactif sur les 5 dernières années. Ainsi, près de 80.000 enseignants (1/3 du corps enseignant recruté à l’échelle 10) pourront avoir accès au hors échelle sur la base des critères d’ancienneté et d’une évaluation annuelle.
S’agissant de l’impact de cette mesure sur le salaire mensuel, il est question de plus de 5.000 DH brut, soit 2.700 DH nets supplémentaires. A terme, le hors échelle bénéficiera aux 2/3 des enseignants ayant 25 ans de carrière ou plus. Pour ce qui est de l’échelonnement annuel des bénéficiaires au titre de 2023, il s’agit de 4.000 enseignants à la retraite (date d’effet le 1er janvier 2023), plus de 27.000 en 2024, plus de 20.000 en 2025, plus de 15.000 en 2026, et de plus de 10.000 en 2027. Les cadres pédagogiques et administratifs des établissements pionniers bénéficieront d’une prime de performance d’un montant annuel de 10.000 DH net, soit 14.000 DH brut, qui profitera, à l’horizon 2026, à plus de 220.000 fonctionnaires du secteur, répartis sur plus de 7.000 établissements d’enseignement.
Ce statut a fait l’objet de longues négociations entre les différents acteurs sociaux et a « nécessité un effort considérable de l’Exécutif » souligne le communiqué. Pourtant, plusieurs « Coordinations » des professeurs ont exprimé leur refus « des chiffres et des promesses » du ministère estimant que certaines catégories de fonctionnaires n’ont pas bénéficié d’augmentations de salaires. Ils ont appelé à une grève à partir du lundi 2 octobre.