Le Prince Héritier Moulay El Hassan a présidé, mercredi, la session d’installation des nouveaux membres de l’Académie du Royaume du Maroc, à l’occasion de l’ouverture de la première session de cette prestigieuse institution sous sa nouvelle configuration.
Cette session a été marquée par un Message adressé par le Roi Mohammed VI aux membres de l’Académie du Royaume du Maroc, dont lecture a été donnée par le secrétaire perpétuel de l’Académie, M. Abdeljalil Lahjomri.
Le Souverain a affirmé que l’Académie du Royaume du Maroc est devenue aujourd’hui un haut lieu de la promotion de la pensée, de la recherche scientifique et un espace privilégié d’échanges culturels entre continents.
« Véritable écosystème pour le développement des capacités intellectuelles et des compétences académiques dans les sciences humaines et sociales, l’Académie concourt à la progression de la recherche et à la mise en valeur du patrimoine historique et civilisationnel multiséculaire du Royaume du Maroc », indique la lettre royale.
Afin que l’Académie puisse s’acquitter au mieux de ses missions, « Nous avons œuvré depuis 2015 à rendre ses structures opérationnelles, à renouveler son architecture organisationnelle ».
Cette action a été menée en plein accord avec les finalités et les dispositions de la Constitution du Royaume, qui visent à préserver l’identité nationale en tenant compte de ses composantes arabo-islamique, amazighe, saharo-hassanienne et de ses affluents africain, andalou, hébreux et méditerranéen, a poursuivi la lettre royale.
Au sujet de la thématique de cette session, à savoir « La famille et la crise des valeurs », Mohamed Sghir Janjar a souligné que le défi de « la crise des valeurs » n’est plus un pari limité aux seules sociétés industrialisées développées, mais concerne également les autres sociétés de la rive sud de la Méditerranée qui connaissent des mutations profondes, liées notamment à la transition démographique, à l’exode rapide et intense des habitants de la campagne vers les villes et à la généralisation de l’enseignement.
Dans une allocution au nom des membres associés de l’Académie, Souleymane Bachir Diagne (Sénégal) a, pour sa part, mis en avant l’importance du thème principal choisi pour cette session, notant que « ce sujet se trouve au cœur des nombreuses questions que posent les temps que nous vivons dans tous les pays, sous toutes les latitudes ».
Lors des réflexions qui seront menées à ce sujet, l’accent sera mis notamment sur la famille pour la responsabilité et le rôle éminent qui lui reviennent et dont elle ne saurait se défausser, a-t-il dit, ajoutant que plutôt que de simplement l’accuser de démissionner et donc d’être facteur de la crise des valeurs, on examinera avant tout la manière dont elle-même subit l’impact destructeur de la crise économique et sociale répandue partout en raison d’une mondialisation néolibérale qui entretient les inégalités au sein des Nations et entre elles.