Comme déjà signalé dans un article précédent, le pétrole nous préparait « a Move » surprise, ce qui a fini par arriver cette semaine. Après cassure des niveaux techniques historiques de 7 ans, après 7 semaines d’augmentation successives, le cours WTI a fini, en effet, par dépasser le niveau de 90$ et se dirige vers les 92$, en donnant l’impression de vouloir s’y installer pour préparer le prochain saut vers les 100$.
Ceci se passe sans fondement théorique convaincant. En effet, Christine Lagarde vient de s’exprimer sur l’inflation en montrant plus de fermeté. Ce qui a fini par donner une poussée importante aux taux d’intérêts. De même, le patron de la FED Jerome Powell a bien laissé entendre que les taux d’intérêts US pourraient être augmentés dès mars prochain après la fin du soutien docile à l’économie. Le réajustement du bilan de la FED devrait s’en suivre quelques mois après comme cela s’est passé lors de la fin de la gestion de la crise de 2007. Tout ceci pour faire face à l’inflation galopante qui risque de durer tout au long de 2022. Ce climat a causé la chute des bourses internationales comme cela fut constaté, ainsi que la chute du bitcoin et d’autres valeurs. L’or qui joue au Yoyo autour de 1800$, augmente avec la publication des chiffres de l’inflation et les déclarations des patrons des banques centrales, a fini par descendre après l’augmentation des taux sur les marchés.
Derrière la hausse, la spéculation
Mais le pétrole est sur une autre planète, même avec omicron et ses restrictions et ralentissements, même avec les déclarations de la FED ou de la BCE, même après le semblant de « menace » du président américain , même après l’augmentation des taux d’intérêts, et même si l’OPEP continue son programme d’augmentation de la production…, les prix ne baissent pas, ils augmentent.
Les riches spéculateurs trouveront toujours des petits arguments pour pousser les cours à des niveaux historiques ! Une attaque aux drones aux Emirats Arabes Unis, une tension géopolitique avec Poutine sur l’Ukraine, un évènement d’une journée au Kazakhstan, des conditions climatiques aux USA, une usine qui ne tourne pas à plein régime en Lybie ou en Iraq en janvier, une déclaration de l’Arabie Saoudite sur l’investissement en exploration en 2030, une petite diminution des stocks hebdomadaires US publiée par l’EIA mercredi dernier… tout est prétexte à spéculation.
Et en spéculation, les riches ont, bien entendu, toujours raison !