Aziz Rabbah : Le gaz est importé par plus de 14 entreprises et n'a rien à voir avec le gaz naturel

14 février 2022 - 18:12

Après être resté en retrait depuis les élections du 8 septembre, Aziz Rabah, ancien ministre de l’Energie et des Minerais, est sorti apporter des éclaircissements concernant le secteur du gaz au Maroc.

En effet, dans une mise au point sur des articles publiés sur les réseaux sociaux, il affirme que le projet de loi relatif au gaz n’a été finalisé que début 2021, c’est-à-dire après 3 ans de la  campagne de boycott menée par les Marocains contre un certain nombre d’entreprises. Il a ajouté qu’il s’agit d’un projet lié au gaz naturel uniquement, et non au gaz butane que les citoyens consomment.

A cette époque, Rabbah affirme qu’aucun problème n’existait entre les trois parties (Maroc, Algérie et Espagne), « et  tout le monde confirmait officiellement et publiquement la poursuite de la coopération même après l’expiration du contrat fin 2021 et sa prolongation pour une période supplémentaire.

Rabbah fait référence à la confusion entre les types de gaz qu’il faut distinguer. Le gaz naturel n’est pas consommé par les ménages, mais  il est utilisé uniquement dans les secteurs de l’électricité et de l’industrie, et il est importé uniquement par l’Office national de l’électricité, principalement d’Algérie. Le reste, qui est peu nombreux, provient de découvertes ; Notamment dans les régions du Gharb et d’Essaouira, et il  est utilisé dans l’industrie et les phosphates.

D’autre part, Rabbah a déclaré que le gaz butane consommé par les citoyens est importé par plus de 14 entreprises, « et il n’y a pas de monopole ». Il a ajouté que 12 nouvelles entreprises ont été autorisées dans le secteur des hydrocarbures, ce qui est un effort clair pour élargir le cercle de la concurrence au profit de l’économie nationale et des citoyens.

Il a souligné qu’au début de 2021, une offre  avait été lancée  pour construire une « station flottante d’importation de gaz naturel », et qu’il existe de nombreuses entreprises internationales et nationales intéressées par le projet, et que la procédure est toujours ouverte, et le ministère étudiera les offres des entreprises concurrentes pour choisir la plus appropriée.

Compte tenu des besoins de l’industrie en gaz naturel et en énergies renouvelables, et conformément à l’accord signé entre le ministère de l’Énergie et le ministère de l’Industrie, toutes les entreprises qui ont demandé à importer du gaz naturel  qui sont plus  de 7 entreprises ont été autorisées, afin d’approvisionner le marché et industrie national dont les besoins augmentent.

Selon Rabbah, c’est le gouvernement précédent qui a demandé l’avis du Conseil de la concurrence sur le projet de loi relatif au gaz naturel, pour éviter le manque de contrôle sur le secteur des hydrocarbures, et la réponse du conseil a été « des remarques amélioratrices, dont certaines sont essentiel, et peuvent être prises en compte dans la formulation finale du projet.

Il a souligné que le projet de loi susmentionné prévoit explicitement la liberté de la concurrence sur le marché pour empêcher tout monopole potentiel, mais que le principal réseau de gazoducs pour le transport du gaz, demeure la propriété de l’État à travers l’Office national des hydrocarbures et des minéraux, pour éviter qu’une  entreprise contrôle la logistique du gaz.

Il s’est également référé à la stipulation du projet de loi susmentionné selon laquelle les compétences de l’Agence nationale de régulation de l’électricité seront étendues au gaz, et à l’avenir à tous les types d’énergie, afin que l’État garantisse un équilibre entre la liberté de concurrence et la protection du  marché et du consommateur.

Il a déclaré que d’autres projets de loi ont été préparés pour réaliser la transformation stratégique du secteur, tels que la loi sur l’hydrogène, et même les procédures administratives et d’agrément ont été modifiées, ce qui a ouvert le secteur à tous.

Rabbah a estimé que le Maroc était capable de diversifier et de développer les sources d’énergie, notamment dans la production d’électricité, ce qui a permis de créer un surplus de production et un pouvoir de négociation avec les partenaires internationaux. Un plan pour le gaz naturel a été préparé qui garantit la diversité et l’intégration des sources de gaz, y compris l’utilisation inversée du gazoduc, qui appartient désormais à l’État marocain.

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