Les prix du pétrole ont chuté de deux dollars le baril vendredi, alors que le dollar restait en baisse et que les négociants de l’or noir réalisent leurs bénéfices après une forte remontée, les indices de référence du pétrole brut enregistrant leur troisième gain hebdomadaire consécutif. Est-ce l’occasion pour acheter du pétrole ?
Les contrats à terme sur le pétrole brut West Texas Intermediate ont chuté de 2 $ ou 2,7% %, de 77,14$ à 75,1 $ le baril. Il semblerait juste que ce soit une prise de profit, avec quelques préoccupations au sujet de la demande et de l’augmentations des stocks.
L’indice du billet vert américain tente de se redresser après avoir atteint un creux de 15 mois au cours de la session. Normalement, dollar fort réduit la demande sur le pétrole. Cependant, le dollar avait chuté fortement cette semaine , principalement face à la Lire anglaise GBP et à l’Euro, après l’intervention de LaGarde et les données sur la réduction de l’inflation US avec les perspectives concernant l’arrêt de l’augmentation des taux par la FED à partir de septembre.
La semaine prochaine, toutefois, la reprise pourrait reprendre, selon plusieurs experts. En effet, plusieurs arguments vont dans ce sens, tenant compte des niveaux techniques, de l’assouplissement de l’inflation, les plans américains pour remplir la réserve stratégique et les réductions de l’offre annoncées pat l’Arabie Saoudite et la Russie, ainsi que d’autres perturbations pourraient soutenir fortement le marché pour revenir aux niveaux de plus de 80-83$ pour le WTI.
Les prix du pétrole avaient augmenté de près de près de 5 % sur au cours de la semaine, après les perturbations de l’offre en Libye et au Nigéria, qui ont accru les craintes des marchés sur l’alimentation des prochains mois.
Plusieurs champs de pétrole en Libye ont été fermés jeudi en raison de la protestation d’une tribu locale contre l’enlèvement d’un ancien ministre. Par ailleurs, Shell a suspendu le chargement de pétrole brut nigérian Forcados en raison d’une fuite potentielle à un terminal.
A noter que, la perturbation en Libye stoppe environ 370.000 barils par jour (bpj) alors que la perte de la panne nigériane est fixée à 225.000 bpj.
Les exportations russes de pétrole ont également fortement diminué et, si cette tendance se poursuit la semaine prochaine, il causera probablement une hausse conséquente sur le marché, sachant que les perspectives de réduction le mois prochain sont de 500000 barils par jour.
Dans cette perspective, le gouvernement marocain doit trouver des solutions intelligentes, afin que cette forte volatilité avec trend haussier n’aie pas des impacts négatifs sur l’économie marocaine ainsi que sur le consommateur à la pompe.
