La Confédération démocratique du travail (CDT) a réitéré son refus de faire passer le projet de loi organique controversé sur la grève au Parlement à quelques jours de l’ouverture de l’année législative prévue vendredi prochain.
« Notre position est claire concernant cette loi organique. Comme toute loi sociale, elle doit passer à travers l’institution du dialogue social pour parvenir à un consensus autour de cette question avant d’être soumise au Parlement » a déclaré le coordinateur du groupe de la CDT à la Chambre des Conseillers, Khalihenna El Guerch à la MAP.
« Nous pensons que les lois décisives ne doivent pas être décidées par la logique de la majorité et de la minorité, mais plutôt par la logique du consensus dans le cadre d’un dialogue social » a-t-il poursuivi.
Un consensus difficile à trouver pour le moment étant donné les divergences qui existent à ce sujet entre les syndicats, le gouvernement et le patronat.
Pour Khalihenna El Guerch, « la priorité législative doit être orientée vers tout ce qui est à caractère social en accordant une importance particulière aux secteurs sociaux publics, notamment l’éducation et la santé.
Il a également appelé à accorder plus d’importance à l’institution législative afin qu’elle puisse « assumer pleinement ses prérogatives, notamment le contrôle de l’action du gouvernement et de la législation, ainsi que la consécration du traitement positif des questions soulevées par les parlementaires et la discussion de leurs propositions et à garantir les droits de l’opposition ».
Tout en reconnaissant les défis et les crises d’ordre naturel et économique actuelles que connaît le monde, le Conseiller de la CDT estime qu’il « est devenu crucial d’augmenter les budgets des secteurs publics à caractère social, prévoir une augmentation générale des salaires, et une révision de l’impôt ainsi que la création de postes d’emplois.