M.M
Une nouvelle semaine difficile s’annonce pour le gouvernement avec la persistance de la crise dans le secteur de l’éducation. Trois nouvelles journées de grève ont été annoncés par les syndicats et leurs coordinations à partir de ce mardi pour exiger l’abrogation du nouveau Statut du personnel de l’éducation.
Lundi soir, le chef du gouvernement en personne est monté au créneau avec les leader de sa majorité pour exprimer son plein soutien au ministre de l’Éducation nationale, Chakib Benmoussa et a appelé à la reprise des classes et du dialogue coupé avec les enseignants.
Pour Aziz Akhannouch « Chakib Benmoussa a fait son travail et a consulté les syndicats ainsi que la majorité. Le gouvernement et la majorité sont derrières Benmoussa. Nous sommes fiers de son travailler et nous l’encourageons à aller de l’avant » a-t-il ajouté.
La situation reste confuse au sein des syndicats. Certains d’entre eux appellent à mettre fin à la grève, alors que d’autres sont pour son maintien.
Du coté de l’opposition, le parlementaire du PPS Rachid Hammouni a rappelé au gouvernement ses engagements pour augmenter les salaires des enseignants de 2.500 dirhams et a souligné le nécessité de prendre en compte les aspects relatifs à l’amélioration des conditions professionnel, social et moral des professeurs.
De son coté le Abdelilah Dahmane du syndicat des fonctionnaires de l’enseignement de l’UNTM appelle au retrait pur et simple du Statut et à sa révision. Il estime qu’il est nécessaire de présenter une initiative nationale crédible basée sur un dialogue national multilatéral et à « cesser les pressions et à des intimidations» des enseignants.
Le ministère de Chakib Benmoussa avait indiqué que le statut unifié des fonctionnaires du Département de l’éducation nationale a nécessité un effort considérable mobilisant 9 milliards de DH supplémentaires par an à l’horizon 2027, à un rythme d’environ 2,5 milliards de DH de plus par an, à compter de 2024. Mais cela n’a pas suffit pour convaincre les grévistes.