L’Association des rencontres méditerranéennes du cinéma et des droits de l’Homme (ARMCDH) a appelé dans un récent Rapport publié mardi à « intégrer le Centre Cinématographique Marocain (CCM) au ministère de la Culture et à instituer « une séparation de la tutelle dans la gouvernance entre la télévision et le cinéma, en vue de construire « un nouveau paradigme de gouvernance pour le cinéma marocain ».
Les problèmes de gouvernance relevés par l’ARMCDH émanent, en fait, de plusieurs rapports officiels. Et elles sont de nature à « entraver le respect des engagements internationaux et des dispositions constitutionnelles du Maroc en matière de protection des droits humains », alerte le Rapport dont le journal « Al Youm24 » détient copie.
L’ARMCDH critique, au passage, le refus du CCM de partager des informations relatifs aux procès-verbaux des commissions d’aide à la production cinématographique.
A cet égard, plusieurs recommandations du Rapport proposent, notamment, de donner automatiquement un récépissé aux demandeurs d’aide; et de mettre en place un mécanisme de veille pour s’assurer que les films ayant remporté des prix remboursent la part des recettes correspondant aux prix remportés et s’acquittent de la part des recettes-guichet générées.
Cofinancé par l’Union Européenne et intitulé « Politique publique du cinéma et droits de l’Homme au Maroc : Pour une harmonisation avec la constitution des droits et des libertés », le Rapport est le fruit de plusieurs entretiens avec les acteurs clés du secteur. Il aborde le cadre juridique et institutionnel, le cadre référentiel relatif aux droits de l’Homme, les questions parlementaires relatives au cinéma et le secteur de la formation dans ce domaine… etc
Sa publication intervient alors que le pays a connu des actions de censure de films ces dernières années d’ou « l’urgence de la mise en place d’un cadre légal pour la protection de la liberté de création », souligne ses auteurs.
