Aïd Al-Adha: 12,6% des marocains n’accomplissent pas ce rituel

10 juin 2024 - 11:07

La quantité des viandes issues du sacrifice de l’Aïd Al-Adha s’établit en moyenne à 22,8 kilogrammes (Kg) par ménage, représentant près de 41% de la quantité annuelle des viandes rouges consommée par les ménages, ressort-il de la publication du Haut-Commissariat au Plan (HCP), « Les Brefs du Plan».

Cette proportion reste identique dans les milieux urbain et rural, et atteint 65,4% pour les 20% des ménages les moins aisés et 31,3% pour les ménages les plus aisés, indique le HCP dans cette note intitulée « Les dépenses et pratiques du rituel de l’Aïd Al-Adha ».

Par ailleurs, la consommation annuelle moyenne totale des viandes (y compris les viandes rouges et les viandes blanches) chez le ménage marocain est estimée à 141 Kilogrammes (kg), dont 55,8 Kg de viandes rouges. En termes de dépenses, le HCP fait savoir que le sacrifice de l’Aïd Al-Adha représente près de 30% de la dépense globale des ménages marocains dédiée annuellement à la consommation des viandes. Cette part est de 41% chez les ménages des 10% les moins aisés et de 23% chez ceux des 10% les plus aisés.

Concernant l’accomplissement de ce rituel, le HCP révèle, d’après les données de son enquête nationale menée en 2022, qu’il est largement pratiqué. En effet, seulement 12,6% des ménages marocains n’accomplissent pas ce rituel pendant l’Aïd Al-Adha, bien que cette proportion ait augmenté par rapport à l’année 2014, où elle était de 4,7%. Cette augmentation du nombre de ménages ne participant pas au sacrifice demeure principalement observée parmi les citadins et les ménages composés d’une seule personne.

Ainsi, les citadins sont plus enclins à ne pas effectuer le sacrifice comparés aux ruraux (14,3% contre 8,7%). Ces proportions sont respectivement de 5,9% et 2,5% en 2014.

En outre, près de 56,4% des ménages composés d’une seule personne ne participent pas au rituel du sacrifice contre 46,5% en 2014. Cette proportion tombe à 5,5% pour les ménages composés d’au moins six personnes, contre 0,8% en 2014.

La participation au rituel du sacrifice est inversement proportionnelle au niveau de vie du ménage et au niveau d’instruction de son chef. Près de 25,1% des ménages appartenant aux 10% les plus aisés n’effectuent pas le sacrifice à l’occasion de l’Aïd, contre 7,8% parmi les 10% les plus pauvres.

Par type d’animaux sacrifiés, 95,6% des ménages optent pour les ovins, 4,3% pour les caprins et 0,1% pour les bovins. Le sacrifice des caprins est plus enregistré parmi les ménages ruraux (7,4% contre 2,8% en milieu urbain) et parmi la catégorie des 10% des ménages les moins aisés (8,5% contre 2,7% pour les 10% des ménages les plus aisés).

 

 

 

 

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