La plus grande station de dessalement d’Afrique lancée à Casablanca

11 juin 2024 - 09:32

Les travaux de construction de la station de dessalement de l’eau de mer de Casablanca, la plus grande usine du genre en Afrique ont été lancés, lundi, par le Prince Héritier Moulay El Hassan.

Située dans la Commune Lamharza Essahel (province d’El Jadida) la station aura, à terme, une capacité annuelle de production de 300 millions de m3 et une population bénéficiaire estimée à 7,5 millions d’habitants.

Elle fait partie intégrante de l’axe « Amélioration de l’offre hydrique » du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, lancé en 2020 par le Roi Mohamed VI et dont le coût global devra atteindre 143 milliards de dh pour faire face au déficit pluviométrique notable et à la très forte pression sur les ressources hydriques conventionnelles dans les différentes régions du Royaume.

La future station, qui permettra de répondre à la demande croissante en eau du Grand Casablanca, des villes de Settat, de Berrechid et de Bir Jdid et des régions avoisinantes, sera réalisée en deux tranches sur un terrain de 50 ha et nécessitera un investissement global de 6,5 milliards de dirhams, mobilisé grâce à un partenariat public-privé.

Lors de la première tranche, dont la mise en service est prévue fin 2026, la station doit atteindre une capacité de 548.000 m3 d’eau traitée par jour, extensible, dans une deuxième phase (prévue pour la mi-2028) à 822.000 m3 par jour, soit 100 millions de m3 supplémentaires par an, dont 50 millions à usage agricole.

Ce projet d’envergure porte sur la réalisation d’une unité de dessalement d’eau de mer par osmose inverse et la mise en place d’un système de transport de l’eau potable produite comprenant trois stations de pompages, trois réservoirs de stockage et un réseau de distribution de près de 130 kilomètres de conduites d’adduction. Ce système de transport d’eau potable nécessitera, pour sa part, une enveloppe de 3 milliards de dirhams financés par des fonds publics.

Avec un coût de production d’eau potable estimé à 4,48 DH/m3, la future station sera alimentée à 100 pc par de l’énergie renouvelable et sa gestion sera entièrement automatisée.

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