Après l’échec des discussions autour du projet de loi organique relatif au droit de grève, la Commission de l’enseignement et des affaires culturelle et sociale à la Chambre des conseillers, reprend les débats jeudi pour tenter de dépasser le blocage.
Les syndicats, fortement représentés au sein de la deuxième chambre du Parlement, ont, en effet, estimé, lundi, que le projet est liberticide et refusé de le débattre exigeant que le texte soit renvoyé aux centrales syndicales, hors du parlement, pour trouver une issue.
Mardi, le ministre le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri a reçu tous les syndicats, à l’exception de l’UMT qui a décidé de boycotter la réunion faute « d’un ordre du jour clair et d’une réelle volonté de dialogue » de la part du gouvernement, indique un communiqué reçu par le journal « Al Youm 24 ».
L’UNTM, syndicat proche du PJD a pour sa part, dénoncé son exclusion du dialogue social.
Younes Sekkouri avait tenté, dès lundi, de donner des gages de bonne volonté en expliquant que le projet fera l’objet d’amendements supplémentaires, mais cela n’a, semble-t-il, pas encore convaincu. Cela ne l’a pas empêché de prévoir que le projet sera discuté en séance plénière le 15 janvier alors qu’il n’a pas encore franchi l’étape de Commission. Optime exagéré ? ou confiance dans la majorité parlementaire ?
C’est grâce à cette majorité que la Chambre des représentants avait adopté, le mois dernier, le projet de loi organique définissant les conditions et les modalités d’exercice du droit de grève. La chambre des conseillers suivra-t-elle la même tendance le 15 janvier ?
Pour rappel, ce projet important est bloqué depuis plusieurs années.