Loi sur la grève : le blocage fait monter la CGEM au créneau

M.M
11 janvier 2025 - 16:44

La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a réitéré, suite à une réunion mercredi avec le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, la grande importance de la promulgation, dans les plus brefs délais, de la loi organique 97.15 fixant les conditions et modalités d’exercice du droit de grève.

« Dans une démarche constructive, notre confédération n’a ménagé aucun effort pour l’élaboration d’une loi répondant aux attentes de l’ensemble des partenaires sociaux, notamment le secteur privé, et assurant un équilibre entre les droits et les obligations et en phase avec les dispositions de la constitution du Royaume », indique la CGEM dans un communiqué.

En effet, cette loi doit garantir d’une part aux travailleurs le droit de grève, et d’autre part aux non-grévistes un certain nombre de droits et de libertés, dont la liberté de travail, préconise la Confédération. Elle doit aussi veiller à ce que l’exercice du droit de grève ne mette pas en péril l’entreprise et en particulier les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), qui souffrent particulièrement de la situation actuelle.

Après l’échec, en début de semaine, des discussions autour du projet de loi au niveau de la Chambre des conseillers, Younes Sekkouri a reçu tous les syndicats, à l’exception de l’UMT qui a décidé de boycotter la réunion faute « d’un ordre du jour clair et d’une réelle volonté de dialogue » de la part du gouvernement, indique un communiqué reçu par le journal « Al Youm 24 ».  L’UNTM, syndicat proche du PJD, a pour sa part, dénoncé son exclusion du dialogue social.

La Chambre des représentants avait adopté, le mois dernier, le projet de loi organique sur le droit de grève. Mais les syndicats, fortement représentés à la chambre des conseillers, l’ont bloqué et refusé de le discuter estimant qu’il s’agit d’un projet liberticide

« La CGEM, à travers son groupe parlementaire, annonce qu’elle y apportera sa contribution, sur des points qu’elle estime essentiels et qui ne figurent pas dans la version actuelle du projet de loi. Elle reste confiante quant à la promulgation rapide de cette loi, attendue depuis 62 ans, en faveur du renforcement de la compétitivité des entreprises marocaines, notamment les TPME, et de la promotion de l’attractivité économique de notre pays », conclut le communiqué.

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