Le parlement espagnol a approuvé, mardi, l’utilisation du catalan, du basque et du galicien dans toutes ses sessions de travail. Cette demande est l’une des principales requêtes formulées par les partis séparatistes catalans pour réintégrer la coalition du Premier ministre espagnol par intérim Pedro Sánchez.
Les partis de gauche, y compris le PSOE, dont est membre le Premier ministre, et la plateforme Sumar, ont salué la décision, tout comme les formations nationalistes régionales.
Les députés du parti d’extrême droite Vox ont quitté l’hémicycle en signe de protestation durant un discours en galicien qui marquait le début de la session multilingue, en déposant leur casque de traduction simultanée sur le siège vide de M. Sánchez, qui se trouve actuellement à New York pour assister à une réunion de l’Assemblée générale de l’ONU.
Vox et le parti conservateur Parti populaire, qui constituent la principale force d’opposition de centre droit, voient en cette mesure une concession directe de M. Sánchez aux partis séparatistes catalans pour rester au pouvoir.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a défendu à Bruxelles durant un Conseil de l’Union Européénne, la nécessité de considérer le catalan, le basque et le galicien comme des langues officielles au sein de l’Union, car il ne s’agit pas de langues minoritaires et parce qu’il s’agit d’une demande que l’Espagne défend depuis 2005.
« Nous ne parlons pas de langues minoritaires. Il s’agit de langues parlées par des millions de personnes (…). Le catalan est parlé par plus de 10 millions de personnes, ce qui le place au-dessus de nombreuses langues actuellement officielles (dans l’UE) », a déclaré M. Albares à la presse.
Cependant, malgré la volonté de l’Espagne d’aller vite, les Etats membres ont choisi de ne pas précipiter la décision et de repousser les débats.