Idersi Ichan âgé de 34 ans, et père de trois enfants, qui réside en Turquie depuis 2012, avait été arrêté à son arrivée au Maroc sur demande de la Chine qui l’accuse de faire partie d’ une organisation terroriste.
La cour de cassation marocaine a donné son aval à l’extradition d’ un chinois membre de la minorité musulmane des Ouïgours, arrêté à son arrivée au Maroc en juillet et recherché par la Chine pour « des actes terroristes a annoncé son avocat.
Qui ajoute: » La justice a confirmé l’extradition de mon client, nous n’avons pas les attendus du jugement pour savoir se qui motive cette décision, mais ç’ est psychologiquement très dur pour lui. » Explique Maître Miloud Kandil.
Agé de 34 ans, ce père de trois enfants avait été arrêté le 19 juillet à son arrivée à l’aéroport de Casablanca en provenance de Turquie, sur demande de la Chine qui l’accuse d’actes terroristes en 2017, et lui reproche de faire partie d’ une « organisation terroriste. »
Pour sa part, l’informaticien, établi en Turquie depuis 2012 avec sa famille, réfute ces accusations et « assure ne pas être revenu en Chine depuis 2012 ».
Son avocat affirme qu’il ignore la date de son extradition, car le Maroc a fermé ses frontières aériennes pour cause du variant Omicron.
Cependant, selon Amnesty International, l’organisation internationale de coopération policière a « depuis annulé la notice rouge émise dans le cadre de l’affaire le concernant, en se fondant sur de nouvelles informations reçues par son secrétariat »
En plus, après plusieurs mois d’enquêtes un groupe d’avocats et d’ experts en droits humains, réunis à Londres estiment que plus d’un million de ouïgours sont ou ont été détenus dans des camps de rééducation politique dans la province chinoise du Xinjiang, en affirmant que la façon avec laquelle Pékin traite les Oïgours relève du génocide en déclenchant ainsi la colère du gouvernement chinois.
Pour sa part, Amnesty considère que le Chinois arrêté au Maroc « court un risque grave d’être placé en détention arbitraire et torturé s’il est transféré de force vers la Chine ». « Selon le principe de non-refoulement, nul ne doit être renvoyé vers un pays où il courrait un risque réel d’être torturé ou soumis à d’autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, ou à d’autres graves atteintes aux droits humains » a écrit Amnesty dans un communiqué après son arrestation en juillet dernier, en affirmant que la demande de son extradition est motivée par le travail qu’il a effectué pour le compte des organisations Oïgours.
Le sort des oïgours, une minorité principalement musulmane, qui représente un peu moins de la moitié des 25 millions d’habitants de la province du Xinjiang, est dénoncé dans le monde entier par les militants des droits de l’homme, et cause des tensions entre l’Occident est la chine.