Plus de 100 enseignants grévistes ont été sanctionnés durant la semaine dernière à travers le Maroc par leurs administrations régionales selon les informations du journal « Al Youm 24 ». Il s’agit de sanctions visant à suspendre, temporairement, ceux qui ont participé aux différentes grèves que connait ce secteur depuis environ 3 mois.
Pour l’administration, ces enseignants ont été sanctionnés, notamment, pour « non-respect de leurs obligations professionnelles et éducatives, absences répétées et illégitimes, privant ainsi les élèves de leur droit à un enseignement stable et continu ».
Outre les suspensions temporaires, ces enseignants seront privés de leurs salaires, à l’exception des allocations sociales.
En réaction à ces mesures, la Coordination syndicale a appelé à poursuivre le mouvement de grève et à boycotter les cours durant les 4 prochains jours
Même son de cloche du coté des syndicats signataires des accords sociaux avec le gouvernement. Youssef Allagouch, dirigeant du syndicat des enseignants affilié au syndicat de l’UGTM, a, en effet, estimé que ces sanctions ne font qu’augmenter la tension. Dans une déclaration au journal « Al Alam » (porte parole du parti de l’Istiqlal), il a appelé le gouvernement à les suspendre afin de réunir les conditions propices à la réussite du dialogue sociale.
Ces sanctions pourraient porter atteinte aux progrès réalisés dernièrement en vue de dépasser la crise actuelle. Plusieurs accords ont été signés, récemment, entre le gouvernement et les syndicats pour accorder une augmentation générale à l’ensemble du personnel enseignant d’un montant mensuel net de 1.500 DH et pour mettre en place un statut unifié, l’une des principales causes du déclenchement de la grève.
