Les conseillers du Rassemblement national des Indépendants (RNI), parti qui dirige la mairie de Rabat ont décidé d’écarter Kamal Al Amrani de son poste de président du groupe. Une sorte de révolte qui risque de nuire au leadership de la maire de la ville Asmaa Aghlalou et porter atteintes aux équilibres de la majorité instaurés suite aux élections de 2021.
Dans une pétition datée du 12 septembre, dont « Al Yaoum 24 » (rédaction arabophone) détient copie, les conseillers révoltés expliquent leur initiative par « des erreurs et des lacunes organisationnelles qui se traduisent, principalement, par un manque de communication, des décisions unilatérales, et une marginalisation des élus … qui a gravement porté atteinte à l’image du parti ».
« Pour préserver les acquis du RNI dans la capitale du Royaume, et préserver la confiance placée par les électeurs dans le Conseil de la commune », les 17 pétitionnaires ont donc choisi un nouveau président en la personne de Saâd Al Tounarti et Driss Razi au poste de vice-présidente. Ce dernier, qui est également président de l’arrondissement de Hassan, a affiché, récemment, des accords persistants avec la maire de la ville et qui ont été portés sur la place publique .
Parmi les signataires, on notera également Adil El Atrassi, président de l’arrondissement de Souissi, Sadek Amin, adjoint au maire et Fatiha El Moudni, la secrétaire général du Conseil communal.
Aucune réaction officielle de la part de Asmaâ Aghlalou, ni de son parti n’a été signalée pour le moment. Alors que du côté de l’opposition, le PJD, via son site officiel, n’a pas hésité à parler d’un « tremblement de terre politique» qui a secoué le RNI dans la commune de Rabat.