Questions parlementaires: le PJD en tête, suivi du PAM mais le gouvernement ne répond qu’à 46%

27 janvier 2024 - 18:18

« Que font les député(e)s »  au Maroc ? c’est la question posée par l’association marocaine « TAFRA » à travers une étude sur les questions orales et écrites de députés durant les 4 premières sessions de l’actuelle législature.

Il s’agit d’une analyse des données réalisées par cette association, spécialisée dans l’accès à l’information, à partir des données publiées sur le site officiel de la chambre des Représentants.

Intitulé « Que font les député.e.s ?», ce travail entre dans le cadre du projet « Solde Minimal d’Informations Institutionnelles Garanties SMIIG-DATA » cofinancé par l’Union Européenne, indique « Tafra » dans un communiqué reçu par le journal « Al Youm24 ».

Parmi ses principales conclusions, l’étude révèle que le nombre moyen des questions posées par un député de l’opposition est de 84 questions soit environ deux fois plus qu’un député de la majorité dont la moyenne est de 37 questions.

Le gouvernement a apporté des réponses aux questions parlementaires à hauteur de 46% seulement.

Au sein de la majorité, la moyenne des questions par député la plus élevée a été enregistrée chez le groupe Authenticité et Modernité (PAM) avec 50 questions par député. Du côté de l’opposition, le groupe Justice et de Développement (PJD) dispose de la moyenne la plus élevée avec 133 questions par député.

Il ressort de cette étude également que les députés posent en moyenne plus de 40000 questions durant une législature, et « le gouvernement a plutôt tendance à répondre aux questions de l’opposition ».

L’étude s’est basée sur une exploitation multidimensionnelle des données : appartenance politique, genre, trajectoires personnelles, géographie…

Le projet « Tafra » vise à améliorer la transparence des instances élues au niveau central (Chambre des représentants) et local (collectivités territoriales) et à renforcer la participation citoyenne à travers la promotion du droit d’accès à l’information et l’open data.

Toutefois, en vue d’améliorations visant à valoriser les efforts de transparence de la Chambre des représentants et à offrir aux utilisateurs des conditions d’utilisation optimales, « Tafra » a émis diverses recommandations tirées de son expérience dans l’exploitation de ces données, précise le communiqué.

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