Ce sera bientôt autour du parti de l’Istiqlal d’organiser son congrès national. L’engagement en a été pris, officiellement, mercredi, par le parti de Allal El Fassi, lors d’une réunion de son Comité exécutif.
Est-ce la fin d’une crise qui dure depuis 2022 au sein du parti nationaliste, membre de l’actuelle majorité gouvernementale? Et pourra-t-il, finalement, organiser son congrès après plusieurs reports qui lui ont valu un rappel à l’ordre des autorités pour se conformer à la loi exigeant que les congrès des partis politiques soient organisés tous les 4 ans.
A part un bref communiqué officiel, aucun leader de l’Istiqlal n’est, pour le moment, sorti pour éclaircir les choses. Un manque de communication qui touche, pratiquement, tous les partis politiques favorisant la diffusion de rumeurs et des fausses informations sur les médias sociaux.
Juste après l’annonce de la tenue du congrès, Nizar Baraka a, d’ailleurs, accordé une longue interview à la MAP mais sans qu’aucune mention ne soit faite au congrès et à ses enjeux.
La crise au sein de l’Istiqlal est, essentiellement, de leadership. Elle s’est cristallisée autour de Nizar Baraka, secrétaire général et ministre de l’eau, d’une part, et de Hamdi Ould Rachid, influent dans les régions du Sud du royaume et au delà, d’autre part.
D’après le dit-communiqué, le congrès aura donc lieu avant la fin du moi d’avril. Selon les informations du journal « Al Yaoum 24 » (rédaction arabophone), la date probable est le 26 avril mais rien n’est encore officiel pour le moment. Un conseil national du parti programmé pour le 2 mars devrait être décisif à cet égard.
Dans un nouveau communiqué, publié vendredi, la parti a souligné l’esprit de consensus et infirmé qu’un vote interne aurait tranché en faveur de Nizar Baraka mettant fin aux exigences du clan Ould Rachid qui conditionnait la tenu du congrès par l’exclusion de 4 inspecteurs du parti et par l’amendement du règlement intérieur en vue de contrôler le Comité exécutif.
L’Istiqlal vit depuis plusieurs années, pratiquement depuis le départ de l’ancien leader, Hamid Chabat, au rythme d’une lutte d’influence entre ces deux clans.
Sur l’une des images officielles de la réunion de mercredi du Comité Exécutif, on peut voir Nizar Baraka assis entre les deux leaders des provinces du Sud, Hamdi Ould Rachid et Naama Mayara, le patron de l’UGTM, bras syndical de l’Istiqlal. Le secrétaire y serait il bien entouré ? ou bien, observé de prés?
Officiellement, l’Istiqlal nie l’existence d’une futur direction collégiale comme celle, tripartite, que vient d’adopter un autre parti de la majorité, le PAM.
Naama Mayara, président également de la Chambre des Conseillers, a été, récemment, élu à la tête de l’UGTM pour un nouveau mandat de 4 ans avec l’appui, officiel, de Baraka qui aurait gagné un allié dans sa course à la réélection et levé l’un des obstacles à la tenue du 18ème congrès national.