Le mouvement islamiste tunisien Ennahdha a annoncé, dans un communiqué, l’arrestation, dans la matinée de ce vendredi 31 décembre, de l’un de ses hommes forts, Noureddine Bhiri, ex-ministre de la Justice et député. « Le vice-président d’Ennahdha, Noureddine Bhiri a été kidnappé, ce vendredi matin, par des agents en civil devant son domicile et a été conduit vers une destination inconnue. Sa femme, l’avocate Saïda Akremi a été également agressée lors de l’arrestation de son mari », précise le communiqué.
Cet acte est le premier du genre, sous le mandat de l’actuel président, Kaïs Saëd, ce qui risque d’aggraver davantage la crise politique dans le pays voisin. Le mouvement islamiste a dénoncé, dans son communiqué, « ce dangereux précédent qui prédit l’entrée du pays dans le tunnel de la tyrannie et la liquidation des opposants politiques, de manière hors de la loi, par le régime putschiste après son échec à gérer le pays et son incapacité à remplir ses promesses». La même source avance que ce régime, «pour camoufler ses échecs, dont le dernier est la loi de finances 2022, qui va impacter négativement le pouvoir d’achat des citoyens à cause des taxes et impôts instaurées, s’attèle à créer de fausses affaires afin de distraire l’opinion publique et en liquidant les opposants politiques».