Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a réaffirmé l’engagement de l’Espagne à maintenir une pression constante sur le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, devant la Cour pénale internationale (CPI), tout en réitérant son soutien indéfectible à la cause palestinienne.
Lors de son discours de rentrée, M. Sánchez a exposé les grandes lignes de sa politique pour l’année à venir, confirmant que Madrid continuerait d’adopter une position très critique à l’égard d’Israël dans le cadre du conflit à Gaza. Ce conflit a causé la mort d’au moins 40 861 personnes dans l’enclave, selon les dernières données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.
Le 28 mai, le gouvernement de M. Sánchez a reconnu l’État de Palestine, aux côtés de l’Irlande et de la Norvège. Il a également annoncé la tenue du premier sommet bilatéral entre l’Espagne et la Palestine d’ici la fin de l’année.
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« Nous continuerons à soutenir le peuple de Gaza, à appuyer l’UNRWA (l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens) et à exercer des pressions sur Netanyahu devant la CPI », a déclaré M. Sánchez. En mai, le procureur de la CPI, Karim Khan, a émis des mandats d’arrêt contre M. Netanyahu et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité présumés commis dans la bande de Gaza.
L’Espagne s’est également jointe à la procédure intentée fin 2023 par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute juridiction des Nations unies, pour violation présumée de la Convention de l’ONU sur le génocide de 1948.
« Nous allons renforcer nos liens avec l’État palestinien que nous avons récemment reconnu », a poursuivi M. Sánchez, précisant que le premier sommet bilatéral hispano-palestinien devrait aboutir à la signature de plusieurs accords de collaboration.
Bien que M. Sánchez ait souligné que la reconnaissance de l’État de Palestine n’était dirigée « contre personne, et encore moins contre Israël », cette décision a néanmoins conduit à une détérioration supplémentaire des relations entre les deux pays, actuellement au plus bas.