La Fédération Marocaine des Éditeurs de Journaux (FMEJ) a rappelé la responsabilité du gouvernement et du ministère de la communication quant au sort de la Commission provisoire chargée de gérer le secteur de la presse, une instance contraire, selon elle, à la Constitution.
Dans un communiqué reçu par le journal « Al Youm 24 », la FMEJ estime que « le gouvernement est responsable de cette situation absurde, et en particulier le ministère de tutelle qui a fait montre d’un échec flagrant dans l’organisation d’un dialogue avec les véritables organisations professionnelles ».
Réuni récemment à Casablanca, le bureau exécutif de la Fédération souligne que le ministère de la communication affiche « un mépris manifeste envers la loi … plongeant ainsi la profession dans une division qu’elle n’a jamais connue au cours de son histoire ».
Cette situation a engendré, selon la FMEJ, plusieurs problèmes liés à la délivrance de la carte de presse, à l’absence de transparence dans les critère d’octroi de l’aide public, à la baisse de la qualité des journaux et aux atteintes aux règles de la déontologie.
Des élections devaient être organisées pour renouveler cette Instance instaurée par l’article 28 de la Constitution, mais leur organisation a pris du retard à cause de différends qui portent, notamment, sur sa composition et ses compétences.
« Étant donné que le mandat de la commission provisoire approche de son terme, la FMEJ rappelle que le législateur visait précisément, à travers sa création, à mettre fin à cette période provisoire le plus rapidement possible », souligne le communiqué.
Le FMEJ appelle le gouvernement à appliquer la loi et à « assumer les conséquences de pratiques individualistes, hégémoniques et égoïstes portant atteinte à l’image du pays ».