Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation Azzedine El Midaoui s’est dit « embarrassé », lundi, en tant que responsable et professeur face au scandale de vente des diplômes de masters qui a éclaté, récemment, à l’université Ibn Zohr à Agadir.
« Ce sont des cas isolés et c’est un phénomène nouveau qui n’existait pas auparavant. En toute honnêteté, cela nous interpelle tous, Il y a une responsabilité de la société » a déclaré le ministre à la Chambre des représentants.
Pour le ministre, la loi et les procédures en vigueur seront appliquées dans cette affaire mais « la loi et la coercition ne sont pas suffisantes ». Il faut, selon lui, une approche globale et « un effort intellectuel et structurel » pour faire face à ce phénomène.
« Nos diplômes sont reconnus à l’international, a poursuivi El Midaoui, mais il y a une minorité qui en abuse, et une majorité silencieuse au sein de l’université qui devrait assumer ses responsabilités ».
Trois groupes parlementaires de la majorité (le RNI, l’Istiqlal et PM) se sont relayés pour soulever cette affaire lors de la séance des questions parlementaires hebdomadaires.
Pour rappel, une dizaine de personnes, dont un professeur universitaire, des avocats, des juges et des agents de sécurité, serait impliquée dans cette affaire qui fait grand bruit depuis des semaines.
3 personnes ont déjà été interpellées, en attendant la suite de l’enquête menée par un juge d’instruction à Marrakech.
