Le militant socialiste Hassan Najmi a vivement critiqué Driss Lachgar , premier secrétaire de l’USFP, de briguer un troisième mandat, lors du onzième congrès du parti, prévu à la fin de ce mois.
Il a déclaré lors d’une rencontre organisée samedi par la Fondation Abderrahim Bouabid, que le troisième mandat est « rejeté et manque de légitimité». Il indique que le premier secrétaire « a violé le contrat qui a eu lieu lors de la dixième congrès ». Il considérait que même si le prochain Congrès national approuvera le troisième mandat, il ne sera appliqué qu’à la 12ème congrès.
En effet, Najmi a également critiqué la tenue du conseil national de l’USFP qui a approuvé le troisième mandat, et a déclaré que le conseil « n’a pas été convoqué selon les règles ». Il a relevé que le nombre des membres du conseil est d’environ 521, et la moitié d’entre eux n’ont pas assisté, tandis que « des étrangers sont venus prendre une photo d’une salle pleine ». D’un autre côté, il a déclaré que le premier secrétaire Driss Lachgar, « a refusé d’inviter un certain membre du conseil nationale », y compris lui-même et il a souligné « c’est pourquoi un certain nombre de membres sont allés à la justice ».
Najmi a expliqué qu’à la lumière de cette situation, « il est utile de penser à reporter le congrès jusqu’à ce que les bonnes conditions soient réunies », mettant en garde contre cette situation « humiliante ». Il considère à ce qui s’était passé comme « une sorte de corruption politique », notant que l’État lui-même « rejette ce genre de corruption », tout citant un extrait du discours Royal déclarait à l’ouverture du Parlement : « Ce qu’il faut noter, c’est que la vie politique ne doit pas être basée sur des personnes, mais sur des institutions »
Sur la possibilité d’un renouveau du parti, Najmi a demandé : « Est-ce que le parti peut-il se relever ? Est-il capable de faire avancer ses fonctions politiques ? L’État conserve-t-il encore sa valeur morale?
Hassan Najmi a indiqué que le parti devenu pratiquement « hors de la gauche », « absent » et « n’est plus un outil d’expression démocratique », et a déclaré que le parti est destiné à devenir une « pièce en voie de disparition ».