La police a ouvert une enquête concernant la perte de vision et des dommages graves au niveau de l’acuité qu’auraient subit 16 patients ayant reçu des injections oculaires dans le Centre Hospitalier Universitaire Ibn Rochd à Casablanca.
Les patients, qui souffraient de diabète et d’autres affections oculaires, ont reçu des injections de bevacizumab le 19 septembre. Le bevacizumab est un médicament couramment utilisé pour réduire les vaisseaux sanguins de la rétine.
L’enquête se focalise sur la qualité l’origine des injections, que les patients ont eux-mêmes achetées dans une pharmacie avant de les faire administrer à l’hôpital.
Jusqu’à présent, les éléments de la BNPJ ont interrogé plusieurs patients, leurs proches, ainsi que des médecins et la direction de l’hôpital 20-Août, qui fait partie du CHU Ibn Rochd, afin de déterminer s’il y a eu négligence, fraude ou empoisonnement dans cette affaire qui a causé un grand scandale suite aux plaintes des familles des victimes.
Pour sa part, le CHU IBN ROCHD assure via un communiqué que l’injection de bevacizumab est une procédure courante utilisée dans plusieurs pays et qu’une enquête interne a été ouverte pour déterminer la cause des complications. L’hôpital a également assuré que tous les patients ayant reçu l’injection ont été convoqués et sont sous surveillance médicale.
Les familles des victimes affirment qu’ils n’ont pas reçu l attention et les soins adéquats. Certains patients ont refusé de quitter l’hôpital tant qu’ils n’avaient pas reçu un traitement approprié et une indemnisation. Affaire à suivre.
