Le tribunal de première instance de « Ain Sebaa » à Casablanca a condamné, jeudi soir, Malika Al Aâmri une juge à la retraite, à 3 ans de prison ferme et à verser une amende de 2 000 Dh dans une affaire de diffamation, rapporte le correspondant du journal « Al Youm 24 ».
Malika Al Aâmri avait porté, nommément, de graves accusations de corruption, via des vidéos diffusées sur Facebook, contre des personnalités connues dans le milieu judiciaire.
Elle est poursuivie, officiellement, pour diffusion de fausses allégations dans le but de nuire à la vie privée et d’influencer les décisions des magistrats, ainsi que pour insulte à l’encontre de la police judiciaire en dénonçant un crime qui n’a pas eu lieu.
Selon son avocat, la juge, qui a exercé pendant 30 ans, est tombée en dépression dès que le ministère public a décidé de la poursuivre en état d’arrestation. Ce qui l’a empêché d’assister à plusieurs audiences.
Malika Al Aâmri accuse une « mafia immobilière » de s’être emparée des terres de son père, évaluées à 380 millions de Dh. Une entreprise privée devait, selon elle, acheter la terre mais la vente n’a pas eu lieu à cause d’un jugement qui aurait permis à un étranger de s’ériger en héritier et de bloquer, ainsi, la conclusion de la vente.