Les centrales syndicales se sont félicitées du succès des appels à la grève générale les 5 et 6 février pour protester contre le projet de loi sur la grève. Ce mouvement aurait été suivi par plus de 80% selon les syndicats aussi bien dans le privé que dans le public.
De son côté, le gouvernement, par la voix du ministre de l’Insertion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri affirme que le taux de participation au débrayage mercredi « a atteint 1,4% dans le secteur privé », soulignant que « ce taux est calculé en fonction du nombre de grévistes au vu du nombre total de travailleurs dans ce secteur ».
Dans le secteur public, ce pourcentage a atteint, 32% tous secteurs confondus (35% dans l’éducation, 33,3% dans la santé, 30,5% dans le secteur de la justice et 26,4 % dans les collectivités locales), ajoute le ministre.
La Chambre des représentants a adopté, définitivement, mardi, en deuxième lecture, le projet de loi organique qui fixe les modalités d’exercice du droit de la grève par une majorité de 84 voix à faveur et 20 contre
Pour le ministre Younes Sekkouri, ce texte renferme des dispositions « importantes et fondamentales ». Car il garantit l’exercice du droit de grève pour la défense des intérêts indirects des travailleurs, en plus de leurs intérêts directs. Et reconnait la grève solidaire et politique.
De plus, « l’employeur n’a plus la possibilité, en vertu du projet de loi, d’entraver le droit de grève, sous peine d’amendes pouvant atteindre 200.000 dirhams », précise le ministre.