L'AMDH refuse de rencontrer le délégué ministériel aux droits de l'Homme sans l’obtention des autorisations pour ses succursales.

13 janvier 2022 - 21:19

Les signes d’un nouvel épisode de tension entre l’Association marocaine des droits de l’homme et le délégué ministériel aux droits de l’homme, Chaouki Benyoub continuent, en effet, l’AMDH a annoncé  le refus de l’association de tout dialogue avec lui s’il ne répond pas à ses demandes.

En réponse à une question d’ « Alyaoum 24 » sur la possibilité pour l’Association Marocaine des Droits de l’Homme de répondre à l’initiative du délégué ministériel aux droits de l’Homme, Chaouki Benyoub, concernant la situation des droits de l’Homme dans le pays, le président de l’association, Aziz Ghaly, a déclaré que l’initiative lancée par Benyoub n’ouvrira pas un nouveau chapitre au niveau des droits de l’homme au Maroc.

Ghali a estimé que le Maroc devrait présenter son bilan global en novembre 2022, mais qu’aucune consultation n’a eu lieu avec les principales associations de défense des droits de l’homme du pays, ce qui indique, selon lui, que le rapport est rédigé de manière unilatérale, ajoutant que son association n’envoie pas ses rapports au délégué ministériel aux droits de l’homme, et qu’ elle refuse de traiter avec lui.

Le refus de traiter avec Benyoub est une décision dont Ghali dit que son association ne se rétractera pas, sauf à la condition que toutes ses succursales se voient remettre leurs documents juridiques, affirmant qu’il ne peut pas y avoir de partenariat dans cette atmosphère, et l’ouverture doit venir de la part du gouvernement.

Benyoub avait récemment parlé de ce à quoi les associations sont confrontées pour obtenir des autorisations, et a déclaré que «de multiples problèmes se posent en la matière surtout en ce qui concerne les multiples obstacles qui leurs font face, reconnaissant qu’il y a un problème; Mais il affirme qu’il  n’y a pas un seul dossier qui documente la situation des violations et des manquements, constatés dans le dossier des associations.

La relation entre Benyoub et l’association marocaine des droits de l’Homme a traversé une période de grande tension en 2019 en raison de son rapport sur les détenus du mouvement Rif, après quoi l’association a commencé à collecter des données liées à la torture des détenus des mouvements sociaux, et a déposer une plainte devant la justice en réfutation de ce qui a été déclaré dans le rapport de Chaouki Benyoub.

Malgré la colère contre Benyoub et son refus de le rencontrer, dans son dernier rapport, ce dernier a parlé de l’association marocaine des droits de l’homme, et a déclaré qu’elle fait partie des cinq ou six associations nationales des droits de l’homme qui fonctionnent de manière permanente et publient des rapports réguliers sur la situation des droits de l’homme dans le pays, soulignant qu’il tient compte de ses rapports.

 

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