Un rapport indique que le volume d’enseignement de la langue arabe dans les établissements scolaires marocains sera réduit de moitié à tous les niveaux scolaires, indiquant que le nombre d’heures, que ce soit comme langue d’enseignement ou comme langue de scolarisation, passera de 6 290 heures avant la mise en place de la rotation linguistique à 3 468 heures après celle-ci.
En revanche, la part de la langue française doublera Pour passer de 2 788 heures à 5 610 heures après cela, la langue française deviendra la langue dominante dans le temps d’enseignement, dont les deux tiers lui seront consacrée.
Un rapport de l’Association marocaine pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement indique dans un rapport dont une copie est à la disposition de « Al-Yaoum 24 », que malgré des décisions encourageantes visant à améliorer la maitrise des langues étrangères sous prétexte que celles-ci améliorent la capacité des individus à obtenir un emploi, il est clair, cependant, que la politique de la marginalisation de la langue maternelle aura des conséquences sociales et culturelles négatives pour les apprenants.
Le rapport, intitulé « La qualité de l’éducation et de la formation au Maroc sous la Constitution de 2011, dix ans d’hésitation », et préparé par le chercheur Abdel Nasser Naji, a souligné que les étudiants qui parlent la langue amazighe comme langue maternelle ont le droit d’apprendre dans cette langue qui est la deuxième langue officielle du pays, et de se préparer petit à petit, à poursuivre leur scolarité dans la langue d’enseignement adoptée par le système éducatif, soulignant que l’enseignement de la langue amazighe aux Marocains se heurte encore à des difficultés qui l’ empêche de réaliser l’ambition de généralisation, fixé par la vision stratégique 2015-2030.
Le rapport indique que la décennie de la constitution de 2011 a été marquée par une augmentation du nombre d’élèves étudiant l’amazigh entre 2011 et 2014, puis le nombre a fortement diminué entre 2014 et 2017, pour remonter ensuite, mais le taux de couverture est toujours inférieur à 15 % du nombre total d’élèves.
Si la montée se poursuit dans le même sens, la généralisation ne sera atteinte que 50 ans plus tard. C’est pourquoi les auteurs du rapport ont souligné la nécessité d’accélérer la formation d’un nombre suffisant de cadres éducatifs pour remédier au retard pris jusqu’à présent dans les ateliers de généralisation de l’enseignement de la langue amazigh aux enfants marocains.