Copa del rey: Gavi et Camavinga, les dynamiteurs du clasico

02 mars 2023 - 11:43

A 18 et 20 ans, Gavi et Eduardo Camavinga ont fait leur trou dans les effectifs cinq étoiles du FC Barcelone et du Real Madrid, qui s’affrontent jeudi (21h00) au Bernabéu en demi-finale aller de la Coupe du Roi, où ces deux joueurs explosifs voudront crever l’écran.

Ils sont arrivés aux deux premières places des classements 2022 du Golden Boy et du Trophée Kopa, récompensant les meilleurs jeunes joueurs du monde, et trônent désormais sur le devant de la scène espagnole : Gavi et « Cama » seront les joueurs chargés d’amener un peu plus de piment à ce clasico de Coupe déjà savoureux.

Le jeune milieu du FC Barcelone, lui, pourra tout donner : connu pour sa fougue intarissable, Gavi a écopé de cinq cartons jaunes depuis le début de la saison en Liga, et sera donc suspendu (tout comme son entraîneur Xavi) pour le prochain match de championnat contre Valence, dimanche (16h15).

Au Bernabéu, il pourra se permettre de ne pas compter ses efforts. Histoire de souffler sur les braises d’une saison déjà excellente.

Incontournable avec l’Espagne au Qatar, Gavi a quasiment déjà égalé ses meilleurs totaux en clubs, trois mois avant la fin de l’exercice. La saison dernière, il avait cumulé deux buts et six passes décisives en 47 matches toutes compétitions confondues. Cette saison, il est déjà à deux buts et cinq passes en 34 matches.

Il avait notamment ouvert la marque (33e) lors du clasico de janvier en finale de Supercoupe d’Espagne en Arabie Saoudite, remportée par le Barça 3-1.

Mais à Madrid, le jeune joyau andalou formé au Barça devra toutefois se montrer plus prudent balle aux pieds : dimanche, lors de la défaite des Blaugranas à Almeria en Liga (1-0), Gavi s’est fait secouer par Xavi, car c’est un ballon perdu de sa part qui a mené au seul but du match.

Camavinga, « intouchable » 

Le Français du Real Madrid, lui, n’est plus du genre à se faire réprimander. De deux ans l’aîné de Gavi, Eduardo Camavinga, lui aussi longtemps freiné par des cartons jaunes à répétition, a vu son statut évoluer après le Mondial. S’il avait été décisif en sortie de banc lors de la dernière campagne européenne, « Edu » a gagné sa place de titulaire depuis janvier.

Lors des 21 premiers matches de la saison, il avait disputé 730 minutes, et avait été titulaire sur 7 matches (33%). Sur les 17 matches depuis la pause du Qatar, il a joué 1268 minutes, soit presque deux fois plus, et a été titulaire 13 fois de suite (76%).

Le week-end dernier, Carlo Ancelotti l’a retiré du onze de départ pour le derby retour de Liga contre l’Atlético (1-1). Était-ce pour le faire souffler avant le clasico ? Peut-être.

Car le benjamin de l’effectif merengue (Alvaro Rodriguez, la pépite madrilène, n’est pas encore intégré au groupe professionnel), brillant contre Liverpool en C1 (5-2), a toujours répondu aux attentes de son entraîneur, que ce soit au poste de milieu central, de milieu défensif ou de latéral gauche, où il a officié depuis fin janvier en raison des blessures de David Alaba et de Ferland Mendy.

« Eduardo est intouchable, comme Modric et comme (Toni) Kroos », avait clamé Ancelotti le 21 janvier, avant le match de Liga contre Bilbao (2-0). « Où qu’il joue, il joue très bien », a insisté « Carletto » après la victoire 2-0 à Osasuna le 18 février, soulignant « l’energia » (prononcé à l’italienne) du milieu français.

Jeudi, le technicien italien devrait faire un choix entre Aurélien Tchouaméni ou Eduardo Camavinga au milieu du terrain (le poste d’arrière gauche devrait être couvert par Nacho). « Tchouaméni va bien, il a retrouvé sa condition, il peut débuter le match sans problème, mais Camavinga est en train de très bien jouer en ce moment. C’est un luxe d’avoir deux joueurs de ce niveau », a souligné Ancelotti mercredi en conférence de presse d’avant-match, sans donner d’indices.

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