Une étude de terrain réalisée par la Chambre des représentants et présentée aujourd’hui, a révélé que la majorité des personnes interrogées pensent que si une femme est victime de violence conjugale, elle devrait demander l’aide de sa famille et parler à son mari pour résoudre le problème. Un grand nombre de répondants ont exclu la possibilité de recourir à la sécurité et à la justice, préférant le consensus familial et le dialogue avec le mari. Fait intéressant, l’étude a montré une baisse de confiance envers les voisins et les associations travaillant dans le domaine de la défense des femmes, puisque seulement 0,9 % ont répondu qu’ils préféraient recourir aux voisins, et seulement 5 % ont préféré recourir aux associations qui défendent les femmes.
Sur 1 600 enquêtés sur l’ensemble du territoire national, 657 ont répondu qu’ils préféraient, en cas de violence à l’égard d’une femme, de la part de son mari, recourir au dialogue avec le mari, et 334 l’ont invitée à aller vers la famille, tandis que seulement 220 répondants soutenaient le recours à la sécurité et au système judiciaire.
Le sujet de cette étude, lancée par le la Chambre des représentants vise à identifier les changements de valeurs les plus importants que connait la société marocaine actuelle, en plus des attitudes et des attentes des citoyens quant à l’activation de ces valeurs dans les secteurs public, privé et les institutions civiles telles que la famille, l’hôpital, l’école, l’entreprise, l’administration, le tribunal et l’université, les médias et l’association.
L’échantillon d’étude comprenait toutes les régions du Royaume, et il a été divisé en cinq domaines de recherche, dont quatre comprennent deux régions, et un cinquième domaine de recherche dans le sud du Maroc qui comprend quatre régions, en tenant compte des variables de genre, le centre ( urbain/rural), et la tranche d’âge (18-34 / 35-49). / 50-65).
Les membres de l’échantillon ont été répartis selon la taille de la population des villes et des groupes ruraux (grands, moyens et petits). Prise en compte du principe de « densité institutionnelle ». Cette étude désigne toute personne, homme ou femme, âgée de 18 à 65 ans, résidant au Maroc et dans la zone de recherche pour une durée égale ou supérieure à 6 mois, et de nationalité marocaine. Cette étude a été réalisée sur une période d’environ 10 mois, à partir de février 2022.