Harcèlement sexuel à l’EST de Casablanca : Un ex-professeur comparaitra devant la justice

02 janvier 2022 - 17:49

Un autre scandale sexuel secoue l’Université marocaine. Cette fois-ci c’est  l’Ecole Supérieure de Technologie (EST) relevant de l’Université Hassan II de Casablanca, où l’ex-responsable de la filière Techniques de Gestion de l’Ecole fait face à de lourdes accusations à savoir : le harcèlement sexuel, tentative de viol et extorsion. Le professeur en question devrait comparaître devant le tribunal  d’Ain Sebaâ sur ces accusations le 25 janvier. Selon un document, dont Alyaoum24 détient une copie, il semble que ces faits ont été commises  à l’époque de l’ancienne présidente de l’Université Hassan II de Casablanca, Awatif Hayar, ministre actuelle de la solidarité, de l’inclusion sociale et de la famille, durant lequel environ une douzaine de femmes professeurs et un professeur à l’EST ont envoyé un courrier de rappel demandant le sort de la dernière plainte contre le professeur accusé .

Selon le même document, certains des professeurs  ont reçu une série de plaintes orales de certaines étudiantes- chercheuses en étude doctorales « au sujet de leur exposition par l’accusé  à des déclarations, des actions et des gestes qui sont hors de propos, il y avait un désir de les courtiser pour qu’ils se livrent à un comportement sexuel avec lui ».

Certains d’entre eux ont rapporté que l’accusé, « pour atteindre ses objectifs, n’a pas hésité à recourir aux menaces, au chantage et à la tentation ». Le document indique: « Compte tenu de la position de l’accusé  au sein de l’institution, et en raison de leur peur de lui et de son autorité, et la peur de la diffamation ou la difficulté d’apporter  la preuve, ces victimes ont refusé d’écrire leur témoignage.

Cependant, après que l’accusé est présenté sa démission en tant que chef de la filière, l’affaire a changé et certaines victimes ont décidé de briser le silence et ont exprimé leur désir de témoigner dans l’affaire.

L’une des victimes était une enseignante, qui dit avoir « fait l’objet d’une tentative de viol, lors d’un congrès scientifique à Tunis », il y a près de deux ans, lorsque l’intéressé lui a demandé  de l’accompagner dans sa salle commune avec un autre collègue, afin de lui remettre un cadeau de l’organisateur, avant qu’il ne commette une tentative de viol. Dès son retour au Maroc, la victime présumée a écrit au président de l’université et au directeur de l’école, et a déposé une plainte officielle en la matière, accompagnée de témoignages écrits de professeurs d’université, dont des exemplaires sont disponibles pour Alyaoum24.

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