Le Premier ministre britannique Keir Starmer annoncera ce dimanche la reconnaissance officielle de l’État palestinien, une décision historique qui redessine la diplomatie européenne et mondiale.
En juillet dernier, Starmer avait déjà averti que Londres franchirait ce pas si Israël ne montrait aucun signe de cessez-le-feu ni d’arrêt de l’annexion en Cisjordanie. Deux ans après le début de la guerre, le bilan humain dépasse 65.000 Palestiniens tués et une commission de l’ONU a conclu cette semaine à un génocide.
Le Royaume-Uni a également exprimé son rejet de la colonisation israélienne dans la zone E1, près de Jérusalem-Est, considérée comme un obstacle décisif à la viabilité d’un État palestinien.
L’annonce survient quelques jours après la visite d’État de Donald Trump à Londres, où il s’est publiquement opposé à la position de Starmer. Dans le même temps, les familles des otages israéliens encore retenus par Hamas avaient exhorté Downing Street à différer sa décision.
Pour éviter toute accusation de “récompense à Hamas”, Starmer devrait annoncer un durcissement des sanctions contre le mouvement islamiste, tout en affirmant que la reconnaissance vise à soutenir une solution à deux États et non à la compromettre.
Lisbonne pourrait suivre la même voie dès aujourd’hui, et Paris, Ottawa ou Canberra envisagent de s’aligner avant l’Assemblée générale des Nations Unies. Une nouvelle dynamique diplomatique se dessine, avec un impact direct sur les équilibres internationaux.
Avec ce choix, le Royaume-Uni rappelle que la stabilité régionale repose sur l’égalité des droits et la légitimité de deux nations souveraines.