À l’occasion de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, le Maroc a pris une place centrale à New York. Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a co-présidé une réunion ministérielle commémorant le 20ᵉ anniversaire de l’adoption du principe de la Responsabilité de protéger (R2P). Cette rencontre, organisée conjointement avec le Luxembourg et le Guatemala, visait à rappeler la valeur de ce concept face aux crises humanitaires actuelles.

Dans son intervention, Bourita a souligné que la R2P n’avait jamais été aussi pertinente, alors que les conflits et les déplacements forcés se multiplient. Il a dénoncé l’écart persistant entre les discours des Nations Unies et la réalité vécue par les populations civiles, insistant sur la nécessité de traduire les engagements internationaux en actions concrètes.

Le chef de la diplomatie marocaine a rappelé l’expérience accumulée par le Royaume dans les opérations de maintien de la paix, en particulier sur le continent africain. Sous l’impulsion du Roi Mohammed VI, a-t-il affirmé, le Maroc a acquis un savoir-faire reconnu qui lui permet de contribuer efficacement aux efforts de stabilisation et de protection des civils.

Au-delà du cadre commémoratif, cette réunion a offert au Maroc une tribune pour mettre en avant sa vision d’un multilatéralisme ancré dans le pragmatisme. La diplomatie marocaine cherche à démontrer que la protection des populations et la prévention des atrocités ne doivent pas rester des principes abstraits, mais devenir des priorités opérationnelles de la communauté internationale.

En associant son nom à cette initiative, le Maroc affirme sa volonté de se positionner comme acteur de référence dans le domaine humanitaire et sécuritaire, et de contribuer à redonner crédibilité à un système multilatéral en quête de résultats tangibles.