La jeunesse marocaine issue du mouvement Génération Z se prépare à descendre à nouveau dans les rues ce vendredi soir. Les organisateurs ont invité les participants à porter du noir en signe de deuil et de solidarité avec les blessés et les morts liés aux précédentes mobilisations.
Dans un communiqué adressé à l’opinion publique, la Génération Z a confirmé l’organisation de nouvelles manifestations pacifiques dans plusieurs villes du pays. Le choix du noir comme couleur commune se veut un geste symbolique de mémoire et de dignité, une manière de rappeler que chaque perte humaine marque la conscience collective et alimente la détermination à poursuivre la mobilisation.
Les initiateurs ont insisté sur le caractère strictement pacifique des rassemblements. Ils rejettent explicitement toute forme de violence, de vandalisme ou d’atteinte aux biens publics et privés. La consigne donnée aux jeunes est claire : transformer la rue en un espace d’expression civique, discipliné et responsable, capable de refléter la maturité politique d’une génération qui revendique sa place dans la vie nationale.
L’appel fixe également un cadre temporel précis. Les protestations devront se tenir entre 18 heures et 21 heures, dans les lieux annoncés à l’avance. Cette organisation vise à éviter toute dérive et à garantir la sécurité des participants. La discipline collective est ainsi présentée comme condition essentielle pour protéger la légitimité du mouvement et préserver son image face à l’opinion publique.
Au-delà de la logistique, l’enjeu politique est évident. En adoptant un code visuel fort et en réaffirmant leur engagement à la non-violence, les jeunes de la Génération Z cherchent à élargir leur base de soutien et à imposer leurs préoccupations au cœur du débat national. Chaque rassemblement devient à la fois un moment de deuil partagé et une démonstration d’organisation citoyenne.
Dans un contexte où la défiance envers les institutions reste vive, la rue apparaît pour ces jeunes comme un espace de construction identitaire et politique. Leur stratégie consiste à conjuguer émotion et discipline pour consolider une légitimité qui dépasse la simple protestation. Si le noir symbolise la mémoire des victimes, il incarne aussi la volonté de transformer la douleur en levier d’action et en horizon d’espérance.