La fortune du fondateur de Tesla et SpaceX a brièvement franchi le seuil symbolique du demi-billier de dollars, selon Forbes. Un record historique qui relance le débat sur l’inégalité mondiale et l’influence des grandes fortunes technologiques.
Elon Musk est devenu, l’espace de quelques heures, le premier homme à atteindre la barre des 500 milliards de dollars de patrimoine personnel. C’est ce qu’a révélé le dernier classement de la revue Forbes, qui a mesuré mercredi un pic à 500,1 milliards de dollars avant une légère correction à 499,1 milliards.
À 54 ans, l’entrepreneur sud-africain naturalisé américain — patron de Tesla, SpaceX et X (ex-Twitter) — confirme sa place de figure dominante dans l’univers des grandes fortunes mondiales. La progression est alimentée par le rebond des actions de Tesla, après plusieurs mois d’instabilité, et par la solidité de SpaceX, devenue un acteur incontournable du secteur spatial.
Derrière Musk, Larry Ellison (Oracle) occupe la deuxième place avec 350 milliards, suivi par Jeff Bezos et Bernard Arnault. Des chiffres astronomiques qui, mis en perspective, dépassent le produit intérieur brut de nombreux États émergents.
Mais au-delà du spectacle des classements, cette fortune relance une interrogation essentielle: que signifie, pour nos sociétés, qu’un seul individu concentre autant de richesses? Selon Oxfam, 1% de la population mondiale détient déjà plus de la moitié des ressources planétaires. Dans ce contexte, l’ascension de Musk illustre autant l’extraordinaire puissance de la technologie que les fractures béantes du capitalisme globalisé.
Le personnage, lui, divise. Visionnaire pour les uns — pionnier de la voiture électrique, explorateur de Mars, promoteur de l’intelligence artificielle —, il est jugé imprévisible et dangereux par d’autres, trop enclin à confondre stratégie économique et ambitions politiques.
Le passage éclair de Musk dans le “club des 500 milliards” reste symbolique, mais il marque une étape dans l’histoire du capital au XXIe siècle. Il révèle à la fois le potentiel disruptif des industries technologiques et les tensions croissantes entre innovation, pouvoir et justice sociale.