>

Bensaïd tend la main à la Génération Z mais reste sans réponse

05 octobre 2025 - 11:21

Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaïd, a affirmé avoir invité plusieurs jeunes de la mouvance dite « Génération Z » à un échange direct sur leurs revendications. Selon lui, aucune réponse ne lui est parvenue pour l’instant, malgré une disponibilité affichée à dialoguer dans un cadre public et sur la plateforme de leur choix.

Intervenant samedi soir sur la chaîne Medi1 TV, Bensaïd a répété son appel au dialogue en insistant sur l’idée que « les détails techniques ne sont pas le cœur du problème ». Pour le ministre, le véritable enjeu réside dans l’existence d’une représentation claire et identifiable de ce mouvement contestataire. « Le gouvernement ne peut dialoguer avec un millier de personnes. Il faut des interlocuteurs précis et responsables », a-t-il expliqué.

Le ministre a par ailleurs reconnu que certains jeunes issus de la jeunesse de son propre parti, le PAM (Parti Authenticité et Modernité), ont pris part aux manifestations. Il a indiqué avoir tenté de les convaincre que l’expression des revendications devait se faire dans le cadre des institutions et du processus démocratique choisi par le pays.

Dans le même temps, Bensaïd a admis que la déclaration de la majorité gouvernementale concernant les protestations avait laissé une partie de la jeunesse insatisfaite. C’est ce constat, a-t-il précisé, qui l’a poussé à proposer un contact direct avec les jeunes.

Le ministre s’est voulu rassurant quant à son ouverture au dialogue, répétant qu’il se rendrait volontiers là où ces jeunes accepteraient de le rencontrer. « Je suis prêt à aller à leur rencontre, mais avec qui puis-je discuter concrètement ? », a-t-il demandé, soulignant à nouveau la nécessité de définir une représentation organisée.

Cette main tendue illustre les difficultés des autorités à trouver un canal de communication efficace avec une génération qui privilégie souvent les réseaux sociaux et les actions spontanées plutôt que les cadres institutionnels classiques. L’absence de réponse des jeunes peut être interprétée comme une volonté de maintenir une autonomie vis-à-vis des partis politiques, mais elle met aussi en lumière l’urgence d’inventer de nouvelles formes de médiation entre institutions et société.

Partager l'article

Partagez vos idées

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *