Le Maroc U20 s’est qualifié ce dimanche pour les demi-finales de la Coupe du monde au Chili en écartant les États-Unis (3–1) sur la pelouse d’El Teniente, à Rancagua. La victoire n’a rien d’un accident : elle porte la marque d’un collectif discipliné, d’un réalisme offensif et d’un mental forgé depuis la phase de groupes.
Dès les premières minutes, les Américains ont tenté d’imposer un pressing haut, misant sur leur puissance physique et leur vitesse de circulation. Leur domination territoriale n’a pourtant pas suffi à fissurer l’arrière-garde marocaine, portée par un Yannis Benshaouch impeccable sur sa ligne.
L’équipe de Mohamed Ouahbi a choisi une stratégie lucide : densité défensive, transition rapide et exploitation de la profondeur. Une approche payante. À la 31ᵉ minute, Fouad Zahouani conclut une action collective parfaitement exécutée et ouvre le score. Les États-Unis ne reviennent que dans le temps additionnel de la première période, sur un penalty transformé par Cole Campbell (45+6).
La seconde mi-temps change le décor. Moins naïfs dans les duels et mieux organisés au milieu, les Lionceaux reprennent le contrôle émotionnel du match. Yasser Zabeiri frappe d’une frappe sèche à la 67ᵉ minute et redonne l’avantage au Maroc. La sélection américaine, jusque-là favorite du tournoi selon plusieurs observateurs, vacille. En fin de rencontre, Yassine Jessim scelle la qualification à la 88ᵉ minute d’un but qui met fin à tout suspense.
Cette accession au dernier carré est la deuxième de l’histoire du football marocain U20, vingt ans après l’épopée de 2005 aux Pays-Bas. Elle confirme l’émergence d’une génération qui sait conjuguer rigueur et audace, sans complexe face aux puissances traditionnelles.
Le Maroc affrontera mercredi à 21h (heure locale) le vainqueur du duel entre la Norvège et la France. Peu importe l’adversaire, le message est passé : les Lionceaux ne sont plus invités à la fête, ils en sont désormais les protagonistes.
