L’hebdomadaire français Le Journal du Dimanche a publié, sous la plume du chercheur en géopolitique Sébastien Boussois, une analyse percutante sur la nouvelle résolution 2797 du Conseil de sécurité de l’ONU en faveur de la souveraineté marocaine sur le Sahara. L’article décrit une « victoire diplomatique à la régulière » pour Rabat, saluant la patience et la constance d’une diplomatie fondée sur le droit international et la crédibilité, face à une Algérie enfermée dans la rancune et l’isolement.

Boussois oppose deux trajectoires qui structurent depuis un demi-siècle la région maghrébine : celle d’un Maroc tourné vers la stabilité régionale et la légalité internationale, et celle d’une Algérie prisonnière de calculs politiques et de son ressentiment historique. L’analyste note que la rhétorique d’Alger sur « l’autodétermination » ne masque plus un échec politique profond : l’incapacité à incarner un projet fédérateur, ni à l’intérieur, ni à l’échelle régionale.

Le JDD souligne que la résolution onusienne, adoptée avec une large majorité, entérine la reconnaissance du plan d’autonomie marocain comme base sérieuse et réaliste. Après les soutiens américains et européens — notamment celui de Paris en 2024 —, la légitimité du Maroc ne fait plus débat, tandis que l’Algérie apparaît comme une « puissance d’obstruction plutôt que de construction ».

L’auteur retrace vingt ans de diplomatie marocaine menée sous l’impulsion de Mohammed VI, marquée par la réintégration à l’Union africaine, la coopération économique et la diplomatie du développement. Rabat, écrit Boussois, « est devenu un acteur incontournable du développement africain », tandis que l’Algérie, repliée sur ses dogmes, s’aligne sur Moscou et se coupe de ses partenaires européens.

Au-delà du dossier du Sahara, l’analyse française souligne que le succès marocain ouvre une nouvelle séquence politique et économique. Les provinces du Sud sont désormais au cœur du développement national, et le Sahara s’affirme comme un pont stratégique entre le Maghreb, l’Afrique de l’Ouest et l’Europe.

L’article se conclut sur une formule forte : « La victoire du Maroc à l’ONU n’est pas celle d’un pays sur un autre, mais celle du droit sur le désordre, de la vision sur la rancune, de la constance sur la crispation ».
Cette lecture, venue de France, reflète un glissement profond du regard européen sur le Maghreb. Le Maroc incarne la stabilité, tandis que l’Algérie s’enferme dans le ressentiment diplomatique.