Les banques multilatérales de développement envisagent de porter leurs financements dans le domaine de la sécurité routière à 10 milliards de dollars durant la prochaine décennie, a annoncé mercredi la Banque mondiale (BM).
Cette décision vient répondre à l’insuffisance des mécanismes de financement traditionnels à même de faire face aux défis liés à la crise mondiale de la sécurité routière, a précisé la BM dans un communiqué publié à l’occasion de la 4e Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière qui se tient mercredi à Marrakech.
Le renforcement de la sécurité routière passe cependant, selon la BM, par un engagement commun, les gouvernements nationaux assurant un rôle central en ce qu’il leur revient de prioriser ces investissements dans le cadre de leurs politiques de transport, d’application de la loi et de santé.
De fait, la sécurité routière mondiale souffre d’un déficit critique de financement qui ralentit les progrès nécessaires pour réduire de moitié le nombre de morts et de blessés sur la route d’ici à 2030, relève-t-on de même source.
Ce sont les pays à revenu faible et intermédiaire qui paient le plus lourd tribut, avec 92% des décès dans le monde, alors même qu’ils ne possèdent que 60 % environ du parc mondial de véhicules et 10% seulement du réseau routier interurbain asphalté. Un écart alarmant qui souligne « l’urgence de remédier à cet enjeu mondial de santé publique dont le coût économique est élevé« .