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Fatima-Zahra Mansouri : 9.500 familles relogées en 2025 dans le cadre du programme national d’habitat social

05 novembre 2025 - 11:25

La ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, Fatima-Zahra Mansouri, a annoncé que 9.506 familles ont vu leurs conditions de logement s’améliorer à fin septembre 2025. Depuis 2004, plus de 370.000 ménages ont bénéficié du programme national de résorption du logement insalubre.

Le Maroc poursuit ses efforts pour garantir à chaque citoyen un logement décent. Devant la Commission de l’intérieur du Parlement, Fatima-Zahra Mansouri a présenté, mardi matin, le bilan du programme national de lutte contre l’habitat insalubre et les grandes orientations du budget de son département pour l’année 2026.

La ministre a souligné que le programme d’intervention dans les bidonvilles a permis, depuis janvier, d’améliorer les conditions de vie de 9.506 familles. Elle a également annoncé la signature de quatre nouvelles conventions visant la régularisation de la situation de 15.307 ménages vivant dans des quartiers précaires, pour un coût global de 4,47 milliards de dirhams, dont 683 millions pris en charge par le ministère.

Un programme social de long terme

Depuis le lancement du programme en 2004, le Royaume a pu améliorer les conditions de logement de 370.384 familles, tandis que 70.670 autres bénéficient actuellement de projets en cours de réalisation. À cela s’ajoutent 20.700 foyers dont les dossiers sont à l’étude dans le cadre des conventions à venir.

Pour la ministre, ces résultats traduisent une « politique sociale volontariste et continue, fondée sur la dignité et la justice territoriale ». Le programme vise non seulement la résorption des bidonvilles, mais aussi la reconstruction urbaine équilibrée, la création d’emplois locaux et l’intégration sociale des familles relogées.

Lutte contre les bâtiments menaçant ruine

Fatima-Zahra Mansouri a insisté sur l’importance du deuxième axe stratégique du ministère : la prévention des effondrements. Selon les chiffres actualisés en août 2025, 2.074 bâtiments menaçant ruine ont été traités. Deux nouvelles conventions ont été conclues, dont une déjà validée et une autre en cours de signature, pour un coût total de 531 millions de dirhams, dont 123 millions financés par le ministère.

En parallèle, deux accords sont en préparation pour la réhabilitation des maisons fragiles dans les médinas de Tanger et d’Asilah, avec une enveloppe initiale estimée à 81 millions de dirhams, dont 20,6 millions de contribution ministérielle. Ces opérations s’inscrivent dans une approche alliant préservation du patrimoine et sécurité des habitants.

Depuis 2012, 26.811 bâtiments sur 43.066 inscrits dans le programme national ont été consolidés, représentant un taux d’exécution supérieur à 60 %. La ministre a rappelé que « le logement sûr et digne constitue un pilier du développement humain et un facteur clé de stabilité sociale ».

Les priorités pour 2026 : accélérer la cadence

Pour 2026, Fatima-Zahra Mansouri prévoit de poursuivre la mise en œuvre du plan quinquennal 2024–2028, dont l’objectif est d’éliminer les derniers foyers de bidonvilles dans le pays. Une nouvelle convention est en cours d’élaboration pour traiter la situation des familles concernées dans la préfecture de Marrakech.

Le ministère mise désormais sur un nouveau modèle de relogement fondé sur la mobilisation du secteur privé. Les appartements seraient mis à disposition à prix préférentiels dans le cadre d’appels à manifestation d’intérêt lancés auprès des promoteurs immobiliers. Cette méthode permet de diversifier l’offre et de réduire les délais de traitement.

La ministre a également annoncé la mise en place d’un programme de soutien direct au logement, considéré comme un levier de financement stratégique pour accélérer la résorption des habitats précaires. L’objectif est de combiner les ressources publiques et privées pour renforcer la solidarité territoriale et soutenir la classe moyenne émergente.

Gouvernance et planification intégrée

Le département dirigé par Fatima-Zahra Mansouri entend renforcer la gouvernance du secteur à travers de nouvelles conventions régionales pour le traitement des bâtiments menaçant ruine, conformément à la loi 94-12 et à son décret d’application. La généralisation du recensement des constructions à risque dans l’ensemble des régions du Royaume est également prévue, appuyée par des études techniques et des expertises spécialisées.

Pour la ministre, « il s’agit de passer d’une politique de réaction à une politique de prévention », ancrée dans la planification urbaine, la participation citoyenne et la durabilité. L’amélioration du cadre de vie, a-t-elle conclu, « reste au cœur du projet social du Maroc et de la vision royale pour un développement humain inclusif ».

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