Les prix du pétrole ont prolongé leurs pertes mercredi après avoir plongé de 5% lors de la session précédente, alors que les investisseurs s’inquiétaient de la santé de l’économie américaine avant une hausse prévue des taux d’intérêt de la Réserve fédérale plus tard dans la journée du mardi.
Les contrats à terme sur le Brent ont chuté de 2,27 $, ou 3 %, à 73,05 $ le baril à 11 h 05 GMT, tandis que le brut West Texas Intermediate (WTI) a chuté de 2,28 $, ou 3,1 %, à 69,38 $.
Les deux indices de référence ont clôturé à leur plus bas niveau depuis fin mars lors de la session précédente, lorsqu’ils ont également enregistré leurs plus fortes baisses en pourcentage sur une journée depuis début janvier.
La Réserve fédérale devrait opérer une nouvelle augmentation d’un quart de point plus tard dans la journée dans le cadre de sa longue bataille contre l’inflation, tandis que la Banque centrale européenne devrait également relever ses taux lors de sa réunion politique régulière de jeudi . De même, les inquiétudes concernant la santé du secteur bancaire américain, les données de l’économie ou la publication des résultats des sociétés aux États-Unis cette semaine, n’ont rien fait pour dissiper les craintes que l’économie américaine se dirige vers une récession.
Ainsi les hausses de taux prévus pourraient ralentir la croissance économique et affecter la demande d’énergie.
Les prix de l’énergie sont également sous pression après que les données en provenance de Chine au cours du week-end ont montré que l’activité manufacturière a chuté de manière inattendue en avril. La Chine est le plus grand consommateur d’énergie au monde et le premier acheteur de pétrole brut.
La réouverture post-pandémique de l’économie chinoise sera cruciale pour l’Asie, a déclaré le Fonds monétaire international en relevant mardi ses prévisions économiques pour la région. Mais il a mis en garde contre les risques liés à l’inflation persistante et à la volatilité des marchés mondiaux due aux difficultés du secteur bancaire occidental.
Pendant ce temps, les stocks de brut américains ont chuté pour la troisième semaine consécutive pour la première fois depuis décembre, en baisse de quelque 3,9 millions de barils la semaine dernière, selon des sources du marché citant les chiffres de l’American Petroleum Institute mardi.
La suite des données officielles sur les stocks de la U.S. Energy Information Administration sont attendues à 15h30 (heure marocaine) ce mercredi.
Ainsi, comme il était prévu, la décision de l’OPEP+ de diminuer la production n’ont fait que freiner une chute des cours prévus à cause des craintes de récession liées à l’augmentation des taux d’intérêt.