Un scandale financier secoue la commune de Sidi Allal Bahraoui, dans la province de Khemisset. Le député parlementaire, Rahhou El Hilaa, du Parti Authenticité et Modernité (PAM), ainsi que 24 autres personnes sont poursuivis pour malversations liés à un programme d’infrastructures financé en partie par le Fonds d’équipement communal (FEC).
Le procès, qui a débuté le lundi devant la chambre criminelle de la Cour d’appel de Rabat, compétente en matière de délits financiers, attire l’attention dans un pays qui souffre de la corruption et d’une administration souvent inefficace. Assure le journal « Al Akhbar » hier.
L’enquête a mis en exergue une série de manquements dans la gestion des projets du programme de rénovation urbaine de la ville de Sidi Allal Bahraoui, doté de 70 millions de dirhams, dont 41 millions provenant du FEC.
Parmi les irrégularités constatées, figurent la manipulation de contrats, l’absence de système de contrôle et d’audit, le non-respect des procédures d’appels d’offres publics, la surfacturation des travaux et la falsification des documents administratifs.
Le député Rahhou El Hilaa dirige une entreprise qui a bénéficié de marchés de la commune, avec la complicité avec l’ancien président de celle-ci, également poursuivi. Le député était le secrétaire général régional du PAM, membre de l’actuelle coalition gouvernementale.
Les autres accusés sont des architectes, des directeurs de sociétés et de bureaux d’études, des ingénieurs et des fonctionnaires municipaux. Ils sont inculpés de dilapidation de deniers publics, d’abus de pouvoir, de faux et usage de faux et d’escroquerie.
