Viol: Un verdict qui interroge nos valeurs

04 avril 2023 - 14:41

Une grande amertume, voila le sentiment qui règne après le verdict prononcé le 20 mars dernier concernant  l’affaire de viols répétés sur une enfant de 11 ans par trois  hommes » âgés de  25, 32 et 37 ans, à Tiflet.

Je ne vous cache pas que je suis encore sous le choc, car même dans mes pires cauchemars je m’attendais  pas à un tel jugement dix-huit mois de prison ferme et six mois en sursis pour deux agresseurs. Un tel verdict interroge nos valeurs et nous pousse à penser malgré nous qu’on a pas accès à la même justice.

En effet, la justice marocaine a été d’une clémence extraordinaire, car dans des affaires de viol moins choquant la justice marocaine avait rendu des verdicts exemplaires.

Toute personne normale peut parfaitement s’interroger:  Celui qui a rendu ce verdict avec une clémence exaspérante n’a t-il pas d’enfants ? quel serait sa réaction si la victime était sa fille ?  une chose est sûre ce jugement doit constituer un tournant décisif pour remettre en cause nos valeurs, car il apparait clairement que nous vivons une perte des valeurs.

Crier, dénoncer, s’indigner c’est bien, mais est-ce suffisant pour limiter les dégâts, comment un crime odieux qui laisse une fillette de 12 ans devenir mère elle qui est encore à l’âge d’apprendre et jouer. Pourquoi un viol a été maquiller en détournement de mineure  et  attentat à la pudeur avec violence ?

Il semble que ceux qui ont rendu un tel verdict ignorent  que selon l’article 486 du Code pénal, les affaires de viols, commis sur la personne d’une mineure de moins de dix-huit ans, sont punies de la réclusion de dix à vingt ans ? Faut-il rappeler que l’article 488 du Code pénal prévoit de 20 à 30 de réclusion lorsqu’il y a eu défloration ? Doit-on rappeler que les violeurs ont menacé, à chaque fois, la victime à l’arme blanche, ce qui constitue un fait aggravant, en principe ?

Il est donc du devoir de chacun et chacune  d’entre nous de faire de son mieux pour réparer cette grave erreur  en appel dans un premier temps, et de ne plus permettre la répétition d’une bévue similaire, et même aller au delà et vérifier si un tel jugement est une simple erreur ou s’il y a  une face cacher.

 

Partager l'article
-->