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Le Nobel de physique distingue les pionniers de l’effet tunnel quantique

07 octobre 2025 - 16:17

Le Britannique John Clarke, le Français Michel H. Devoret et l’Américain John M. Martinis ont reçu mardi le prix Nobel de physique pour des travaux qui ont permis de démontrer que les bizarreries de la mécanique quantique pouvaient s’observer à une échelle macroscopique. Le jury a récompensé leur “découverte de l’effet tunnel quantique macroscopique et de la quantification de l’énergie dans un circuit électrique”.

L’effet tunnel, phénomène par lequel une particule traverse une barrière que la logique classique rendrait infranchissable, relevait autrefois de la pure abstraction. Les expériences menées dans les années 1980 avec des supraconducteurs ont prouvé que ce comportement pouvait se manifester dans des systèmes de taille visible, ouvrant ainsi un champ inédit pour les technologies du futur.

Selon l’Académie royale des sciences de Suède, ces résultats ont ouvert la voie à la cryptographie quantique, aux capteurs ultraprécis et aux ordinateurs quantiques. Clarke, aujourd’hui âgé de 83 ans, a réagi avec étonnement : il n’imaginait pas que des expériences menées avec une concentration presque artisanale deviendraient, des décennies plus tard, un jalon nobélisable.

La portée de la découverte se lit dans la vie quotidienne. Clarke lui-même a rappelé que parler au téléphone portable illustre déjà l’influence des fondements quantiques sur la technologie moderne.

Ce prix confirme que la mécanique quantique, plus d’un siècle après son émergence, demeure à la fois une source de fascination et un moteur de progrès. “C’est merveilleux de voir combien cette science reste surprenante et utile”, a souligné Olle Eriksson, président du comité Nobel de physique.

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