Tanger: La digitalisation, un levier de développement économique et social au Maroc

24 décembre 2022 - 10:10

La digitalisation est un levier de développement économique et social au Maroc, a souligné hier vendredi à Tanger, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme administrative, Ghita Mezzour.

Intervenant lors d’une rencontre régionale de concertation sur la digitalisation, en présence notamment du Wali de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Mohamed Mhidia, et du président du Conseil de la région, Omar Moro, Mme Mezzour a souligné que la transformation numérique est un levier pour promouvoir le développement économique et social au Maroc, estimant que ce chantier, qui bénéficie d’une attention particulière de la part de SM le Roi Mohammed VI, offre d’énormes opportunités de développement qui doivent être exploitées de manière optimale.

La région Tanger-Tétouan-Al Hoceima regorge d’importants atouts lui permettant de devenir un pôle économique central en Afrique du Nord, et d’attirer d’importants investissements dans le domaine du numérique, a-t-elle rappelé, se disant « fière » des jeunes de la région qui ont fait preuve, à travers leurs propres initiatives et entreprises, d’ambition et de volonté de contribuer au développement du pays.

Et d’ajouter que la crise sanitaire a démontré l’importance de la digitalisation, laquelle a permis d’éviter l’arrêt complet de plusieurs secteurs pendant la période du confinement, notamment l’éducation, outre le fait que la digitalisation est un domaine « résilient » face aux crises.

Ces rencontres de concertation, qui s’inscrivent dans la foulée de la régionalisation avancée, visent l’examen des attentes et des aspirations des citoyens et des acteurs locaux et économiques afin d’établir une stratégie globale de transformation numérique, a-t-elle affirmé.

La ministre a souligné que cette stratégie reposera sur trois axes principaux à savoir, la digitalisation des services publics, conformément aux conclusions du nouveau modèle de développement, faire du Maroc un hub numérique, en attirant les investissements nationaux et étrangers, développer des startups et assurer l’inclusion numérique.

Pour ce faire, Mme Mezzour a souligné la nécessité d’augmenter le nombre des lauréats des établissements publics de formation aux métiers du digital, (actuellement environ 8.000 diplômés par an), tout en maintenant la qualité de la formation, en révisant le cadre législatif pour encourager l’innovation et en poursuivant le renforcement de l’infrastructure des communications, notant que le taux de pénétration actuel d’Internet est d’environ 93 %.

De son côté, M. Mhidia a affirmé que la rencontre a permis de s’ouvrir aux acteurs territoriaux pour échanger sur l’élaboration d’une stratégie nationale de transformation numérique, soulignant que la digitalisation est considérée comme l’un des principaux vecteurs de la réforme administrative selon un vision proactive qui garantit l’efficience et l’efficacité, l’augmentation de la productivité et l’amélioration du service public.

Le Wali a souligné l’importance d’assurer la souveraineté numérique grâce aux efforts concertés de toutes les parties prenantes en vue de mettre en place le cadre législatif approprié, l’infrastructure technique, la formation et la qualification des ressources humaines, ainsi que de conclure des partenariats avec les universités et attirer les investissements nationaux et étrangers dans les domaines de production technologique.

Pour sa part, M. Moro a mis en exergue les efforts du Conseil de la région dans la digitalisation de la gestion des affaires et des services du Conseil, ainsi que son apport au renforcement de la gouvernance et de la démocratie participative pour permettre aux citoyens d’exprimer leur opinion sur la chose publique, en droite ligne avec les engagements du conseil dans le cadre du gouvernement ouvert.

Cinquième du genre, cette réunion fait partie d’une série de rencontres régionales de concertation, visant à écouter les citoyens marocains, à recueillir leurs idées et leurs opinions et à les impliquer dans l’élaboration de la stratégie nationale de transformation numérique.

Ont pris part à cette réunion, des responsables et doyens d’établissements universitaires techniques et scientifiques, des responsables des services déconcentrés, des représentants d’associations de zones industrielles et de chambres professionnelles, ainsi que d’associations de la société civile et porteurs de projets, en plus des jeunes actifs dans les technologies de l’information.

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