Le second tour des législatives anticipées aura lieu demain dimanche en Tunisie, et l’enjeu principal demeure l’augmentation du taux de participation qui ne dépassait pas 11% au premier tour, soit la plus forte abstention depuis la Révolution de 2011 qui a fait chuter le régime Ben Ali.
La formation de l’assemblée est l’une des dernières étapes d’un système où le président Kaïs Saïed concentre tous les pouvoirs, et les Tunisiens sont appelés à élire les membres d’un nouveau parlement au pouvoir très limité.
De son coté, l’opposition appelle à boycotter le vote comme au premier tour. Cependant pour les citoyens, les avis diverges entre ceux qui voit dans ce vote une occasion pour entamer une nouvelle dynamique surtout au niveau économique car le pouvoir d’achat des tunisiens a été lourdement affecté et il y a une pénurie au niveau de certains produits de bases.
Et ceux qui n’ont plus aucune confiance aux système politique en place et décident de soutenir la décision du boycott qui semblent être la grande majorité de la population tunisienne.
Face aux crises politique et économique, quatre organisations ont lancé une « initiative ». La puissante centrale syndicale UGTT a constitué un quartette avec la Ligue des droits de l’homme, l’Ordre des avocats ONAT et l’ONG FTDES (Forum tunisien des droits économiques et sociaux). Ensemble, ils entendent élaborer un plan cohérent et indépendant pour disent-ils « sauver le pays« .