USFP : Boubakri met en garde contre la participation des étrangers dans le Congrès

28 décembre 2021 - 18:39

Le feuilleton du 11ème Congrès national de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) se poursuit. Les tensions, entre Driss Lachgar et les candidats briguant le poste du premier secrétaire, persistent également. C’est au tour de Mohamed Boubakri, candidat au poste du 1er secrétaire du parti, à travers un communiqué, de tirer à boulets rouges contre la direction actuelle proférant une multitude d’accusations.
Ce socialiste vient de mettre en garde contre la menace « d’incruster des étrangers » lors du prochain Congrès afin de permettre à Driss Lachkar de récolter plus de voix et de continuer à diriger le parti. « Ce qu’a fait la direction actuelle du parti, représentée par le Premier Secrétaire et les membres du bureau politique, pour déformer l’esprit des textes juridiques démocratiques régissant les relations entre les militants du parti et ses institutions, confirme l’existence d’une tendance systématique pour inonder le prochain congrès avec des étrangers du parti », explique Boubakri. Et d’ajouter : « Ceci permettra à «ce leader» de continuer à diriger le parti, ce qui peut conduire à l’assassinat du parti au profit de caprices autoritaires voulant continuer à assouvir ses désirs matériels ». Ce candidat a également annoncé qu’il a décidé de «recourir à la justice pour statuer sur les amendements apportés aux statuts internes visant à miner la démocratie au sein de l’Union socialiste».
Boubakri a indiqué que le Conseil national du parti a adopté, le 18 décembre, une loi autorisant la violation du principe de rotation du pouvoir, que le parti a toujours adopté comme une démarche incontournable. Il accusé la direction actuelle de vouloir contrôler l’USFP et d’en faire un parti qui «sied à sa propre volonté ». Il a, également, estimé que les amendements introduits par la direction actuelle, dans les statuts « démontrent l’hostilité de cette direction à l’encontre de l’institutionnalisation du parti, d’une manière qui assure la non-séparation des pouvoirs, ce qui lui permettra de s’immiscer dans toutes les institutions du parti et dans son travail de diverses manières».
Boubakri, dans le communiqué, a estimé que ce qui s’est passé au sein du conseil national «bafoue les lois et règlements démocratiques » et que cette institution pratique « la répression et le contrôle envers tous les militants ainsi que l’assujettissement envers les institutions du parti».
Pour conclure, le candidat a dit : «les amendements introduits aux statuts du parti ne garantissent pas la sécurité du militant au sein du parti. D’autant plus, que la direction actuelle ambitionne de faire taire les militants et de les forcer à se retirer ». Et d’ajouter : « ceci a conduit à vider le parti de ses intellectuels, militants et fondateurs pour en faire coquille vide qui ne peut produire ni une idée, ni un projet. Résultat : la stérilité a frappé ce parti qui est devenu sans pensée ni âme ».

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