La justice algérienne libère des dizaines de détenus du mouvement de protestation

01 avril 2022 - 15:07

Mercredi et jeudi, la justice algérienne a libéré des dizaines de militants, qui avaient été placés en détention provisoire, dans le cadre de leur activité dans le mouvement de contestation, et certains d’entre eux ont été inculpés de terrorisme, comme Zaki Hannach, selon une source dans le  comité des avocats.

Le Comité national pour la libération des détenus a publié sur sa page Facebook une liste de 51 personnes qui ont été libérées mercredi soir et jeudi matin.

« Nous mettons à jour la liste chaque fois que nous recevons des informations sur de nouvelles décisions de libération », a déclaré à l’AFP le coordinateur de la commission, Qassi Tansaout.

La liste comprenait notamment le nom du militant des droits de l’homme Zaki Hannach, qui a été arrêté le 18 février et il a été accusé, d’apologie du terrorisme » et de « diffusion de fausses informations ». Il est connu pour son suivi des dossiers des détenus.

Ibrahim Lallami, l’une des figures éminentes du mouvement populaire, a également été libéré, lui qui a été condamné à deux ans de prison pour avoir diffusé des « discours de haine », « insulté un organe officiel,  et pour la diffusion de fausses nouvelles » et « incitation à un rassemblement non armé ».

Lalami a été l’un des premiers à manifester début février 2019 pour dénoncer la candidature de feu le président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat présidentiel, et il a été arrêté en juin alors qu’il tentait de quitter illégalement le pays par la mer vers l’Espagne.

« Il n’y a pas d’explication légale à ces libérations, puisqu’il s’agit de questions purement politiques », a déclaré à l’AFP l’avocate et avocate, Nassima Razaki.

Et elle a poursuivi : « Les arrestations étaient politiques et étaient sous des instructions loin de la loi (pour cela),  les libérations provisoires étaient aussi de la même manière.

Elle a expliqué que les personnes libérées ont obtenu « une libération temporaire sans que la défense des détenus n’ait soumis de demandes de libération, et certaines des personnes libérées ont déjà soumis des demandes de libération et elles ont été rejetées ».

Avant les récentes libérations, il y avait environ 300 personnes derrière les barreaux en Algérie, entre les détenues dans le mouvement de protestations, dont les manifestations ont cessé depuis la mi-mai 2021, ou en raison d’accusations liées aux libertés individuelles, selon le Comité national pour la libération des détenus.

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